BOUET-WILLAUMEZ Louis Edouard, comte (1808-1871)
France

Louis Edouard Boüet-Willaumez nait le 24 avril 1808, à Brest (Finistère). C’est le fils d’un négociant, maire de Lambezeller. C’est aussi le neveu de l’amiral Willaumez, qui l’adopte en 1844 en lui léguant son titre héréditaire de comte car il n’a pas d’enfants. Elève aspirant en 1824, il embarque pour cinq ans de navigation en Méditerranée. Il participe ensuite à la bataille de Navarin, en 1827, et vogue dans l’océan Indien.

Enseigne de vaisseau en 1829, il participe à l’expédition de Morée, puis au blocus et à la prise d’Alger (1830). Il suit ensuite la flotte qui effectue le blocus d’Anvers. Lieutenant de vaisseau en 1834, il est d’abord attaché à la station navale de la Plata, avant d’aller au Sénégal. En 1836, il prend le commandement de L’africain. C’est un vaisseau à vapeur qu’il conduit 200 lieux à l’intérieur du pays, jusqu’aux cataractes du Felou (Haut Sénégal). Il revient seul occidental vivant, tous les autres étant morts de maladie.

En 1838, il prend le commandement du brick La malouine. Il trace avec lui une voie de commerce sur la côte d’Afrique, repérant les points de relâche, de traite, les personnels indigènes et européens établis sur la côte et les productions naturelles. Durant cette expédition, il châtie les peuplades indigènes qui avaient pillé trois vaisseaux de commerce. Il signe aussi, en 1839, un traité de commerce avec le roi du Gabon.

En juillet 1840, il fait le repérage de la baie de Mogador et établit un plan d’attaque de la place. Capitaine de corvette en 1840, il prend le commandement de la station extérieure de l’Afrique de 1841 à 1842, sur le Misus. Puis il devient gouverneur provisoire du Sénégal. Le 15 aout 1844, il est attaché à l’expédition commandée par le prince de Joinville qui prend Mogador en suivant ses relevés. Il est récompensé en rapportant les trophées en France et en obtenant le grade supérieur.

Capitaine de vaisseau (1844), il inspecte les comptoirs du golfe de Guinée. En 1844, son adoption par l’amiral Willaumez, son oncle,né le  qui lui lègue son titre de comte et son mariage, en 1845, avec la fille de l’amiral René Le Marant de Kerdaniel lui ouvrent de nombreux appuis. En 1845, il prend le commandement du vaisseau à vapeur Le Caraïbe, à Lorient, comme capitaine de pavillon de l’amiral Montagniac de la Rocque, commandant la station navale des côtes occidentales d’Afrique.

Dans ce poste, il exerce les fonctions de chef d’état-major d’une escadre de 26 croiseurs. En 1848, il prend le poste de commandant de la station navale des côtes d’Afrique sur la frégate Pénélope. Durant son commandement, il rétablit la souveraineté française sur les établissements de Guinée. Il participe aussi à l’envoi diplomatique qui va négocier la fin de la traite en l’Angleterre.

En 1853, il passe chef d’état-major de l’escadre de Méditerranée sous les ordres de l’amiral Hamelin. Il participe alors à toutes les opérations navales de Crimée dont le bombardement d’Odessa, le débarquement à Old Fort et l’attaque de Sébastopol. En 1856, il passe commandant en chef la flotte du Levant sur la Pomone.

En 1859, nommé au conseil des travaux, il participe à la guerre en Italie comme commandant la flotte de siège de l’Adriatique. Après ces opérations, il devient membre de la commission de défense de côtes et de celle de Nice et de Villefranche. Il passe vice-amiral en 1860 puis préfet maritime de Cherbourg. Il prend en 1861 le poste de préfet maritime de Toulon. En 1864, il est commandant en chef de l’escadre de Méditerranée, sur le Ville de Paris puis le Solferino.

Il devient sénateur en 1865. En 1870, il commande l’escadre cuirassée du Nord avec laquelle il prépare l’expédition sur les côtes de la Baltique, qui n’aura finalement pas lieu. Il meurt le 9 septembre 1871, à Maisons-Laffitte (Yvelines).

Distinctions : chevalier (officier (commandeur ( grand officier (grand-croix (30 décembre 1868)  de la Légion d’honneur ; grand-croix de Savoie (1859) ; médaille militaire (1867) ; grand-officier de St Maurice et de St Lazare (Italie) ; grand-croix de Pie IX ; commandeur du Bain (Royaume-Uni).

Sources : Base Léonore (Légion d’honneur). Date de création : 2007-11-27.

Monument

La porte de la chapelle est ornée d’un bas-relief en fonte moulée représentant une lampe au sein d’une couronne mortuaire.

L’inscription de l’amiral Willaumez fait référence à Jean Baptiste Philibert Willaumez qui est inhumé à Suresnes (Hauts-de-Seine) et contient une erreur sur la date de naissance : 1761 et non 1763.

Inscriptions : Famille BOUET-WILLAUMEZ

Huy Anne Marie SIOC’HAN, de KERSABIEC, officier de marine, né le 14 mars 1846, décédé le 22 novembre 1902.
Mme SIOC’HAN de KERSABIEC, son épouse, née Marie Louise Eugénie, BOUET-WILLAUMEZ, le 16 mai 1853, décédée le 6 février 1922.
Amiral WILLAUMEZ,  1763-1845.

Louis Edouard, comte BOUET-WILLAUMEZ, vice-amiral, né le 24 avril 1808, décédé le 9 septembre 1871.
Jean Charles Edouard BOUET-WILLAUMEZ, lieutenant de vaisseau, né le 12 novembre 1847, mort glorieusement pour son pays, dans la rivière du Min en Chine, le 27 août 1884.
Requiescant in pace (Latin : Qu’ils reposent en paix).

Louis Emile BOUET-WILLAUMEZ, né le 23 mars 1851, décédé le 19 mai 1852.
Geneviève Clémentine BOUET-WILLAUMEZ, née le 18 février 1856, décédée le 3 septembre 1859.
Emmanuel Auguste Louis BOUET-WILLAUMEZ, né le 20 décembre 1857, décédé le 26 septembre 1859.

Photos


Date de la dernière mise à jour : 18 octobre 2023