BERG Raïssa (1913-2006)
Russie

photo anonyme - Source Berg, Vent sec, Souvenirs d'une généticienne
Généticienne et biologiste évolutionniste

Raïssa Lvovna Berg voit le jour le 27 mars 1913 à Saint-Pétersbourg (Russie). Elle est la fille de Lev Berg et Polina Kotlovker, tous deux juifs et natifs de Bender (Russie). Afin de pouvoir étudier à l’université de Moscou, Lev Berg se convertit au luthéranisme et devient un géographe et ichtyologue reconnu.

Alors qu’elle n’a que quelques semaines, ses parents se séparent. Leur père et sa nouvelle femme, Maria Ivanova, avec qui Lev Berg se marie en 1923, l’élève avec son frère.

Raïssa Berg sort de l’école luthérienne allemande de Saint-Pétersbourg en 1929. Elle est ensuite diplômée en génétique à l’université de Leningrad, où elle étudie sous la direction d’Hermann Joseph Muller. Elle entame ses travaux de doctorat, finalement défendu en 1964 à de l’Institut de cytologie et de génétique de Novossibirsk.

Raïssa Berg s’installe à Moscou pour travailler à l’Institut Severtsov sous la direction d’Ivan Schmalhausen. Elle travaille ensuite à l’Institut zoologique de l’université de Moscou. Face à l’influence croissante du lyssenkisme, elle doit quitter l’université de Moscou, dont elle dit avoir été alors la dernière généticienne en fonction.

Elle épouse le généticien Valentin Kirpichnikov en 1945 et ils auront deux filles, Elizaveta et Maria Kirpichnikova, nées en 1947 et 1948.

En 1948, elle est professeure à l’université Herzen. Elle travaille ensuite à l’université de Leningrad, comme professeur puis chercheuse. De 1964 à 1968, elle dirige le laboratoire de génétique des populations de l’Institut de cytologie et de génétique à l’université de Novossibirsk (Russie).

Berg est une « non-conformiste » au temps de l’Union soviétique. La libéralisation relative du régime sous Khrouchtchev lui permet de recevoir chez elle des artistes et écrivains dissidents. Elle signe avec nombre de ses collègues chercheurs une lettre de protestation contre le procès à huis clos de dissidents.

Elle prend la défense de Nikolaï Timofeïev-Ressovski, persécuté après la Deuxième Guerre mondiale pour avoir travaillé pour l’Allemagne nazie. En 1968, on la condamne pour « irresponsabilité politique » et elle doit quitter son poste à Novossibirsk.

Raïssa Berg revient alors comme professeur à l’université Herzen. En 1974, elle parvient à émigrer aux États-Unis. Elle occupe un poste à l’université du Wisconsin, à Madison (Etats-Unis), de 1975 à 1981, puis est professeur à l’université George Washington, de Saint-Louis (Etats-Unis).

Elle voyage et enseigne, avant de s’installer en France, auprès de sa fille, en 1994. Raïssa Berg meurt à Paris, le 1er mars 2006.

Sources : -. Date de création : 2021-07-12.

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Monument

Inscriptions :

Raïssa L. BERG 1913 – 2006.

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Date de la dernière mise à jour : 25 avril 2022