BASHUNG, Alain BASCHUNG, dit (1947-2009)
France

Chanteur, auteur de « Résident de la république »

Alain Bashung, de son vrai nom Alain Baschung, voit le jour le 1er décembre 1947. C’est le fils d’une mère ouvrière et d’un père algérien kabyle qu’il n’a jamais connu. Sa mère s’est remariée à un boulanger. On l’envoie à l’âge d’un an à Wingersheim (Bas-Rhin), chez les parents de son beau-père. Il passe ainsi son enfance à la campagne.

Il retourne à Paris en 1959. Là, il découvre les grandes figures de la chanson française puis, à la radio, le rock américain de Gene Vincent, Buddy Holly ou Elvis Presley. Il abandonne ses études après l’obtention d’un BTS de comptabilité.

Il commence  sa carrière avec son premiers 45 tours à dix-neuf ans, «Pourquoi rêvez-vous des États-Unis ?», en 1966. Puis il devient arrangeur chez RCA où il travaille sur les disques de Dick Rivers. Parallèlement, il sort une douzaine de singles, dont un sous le pseudonyme de David Bergen, et deux autres, sous celui d’Hendrick Darmen.

En 1973, il interprète «Robespierre» dans la comédie musicale «La Révolution française» de Claude-Michel Schönberg. Il rencontre Dick Rivers, pour qui il compose. Il sera quelque temps, l’homme à tout faire du rocker, secrétaire, arrangeur, producteur, etc.

Puis il rencontre le réalisateur Andy Scott et le parolier Boris Bergman, avec qui il signe, en 1977, l’album, «Roman-photo». C’est un échec commercial face à la déferlante punk. Il poursuit, en 1979, avec «Roulette russe». En 1980, sort le titre «Gaby, oh Gaby», avec lequel il connaît enfin le succès avec plus d’un million d’exemplaires vendus.

Ensuite, en 1981, son album rock «Pizza» lui permet, avec le titre «Vertige de l’amour», d’entamer une tournée dans de grandes salles, notamment à l’Olympia. En 1982, il collabore avec Serge Gainsbourg sur l’album «Play blessures».

En 1985, il écrit des titres pour l’association SOS Racisme. Il retrouve Boris Bergman et renoue avec le succès avec «SOS Amor». En 1989, l’album «Novice» avec ses sonorités new wave et son single «Bombez !,» marque sa  collaboration avec le parolier Jean Fauque.

En 1991, il poursuit sa collaboration avec Jean Fauque, pour «Osez Joséphine». Il élargit son public et l’album se vend à 350 000 exemplaires. «Osez Joséphine» est son premier vrai tube depuis «Vertige de l’amour». Sur le même album, on retrouve «Madame rêve», qui devient un titre incontournable de son répertoire.

En 1992, il reprend «Les mots bleus» de Christophe, dans une compilation pour la recherche sur le SIDA. En 1994, il sort «Chatterton», album qu’il qualifie de «Country New Age». « Ma petite entreprise » est un nouveau succès.

Il entame dans la foulée une tournée de deux ans qui aboutit à un double album live en 1995, «Confessions publiques». Après avoir enregistré «City» avec Brigitte Fontaine sur son album «Les Palaces», il revient à la musique en 1998 avec «Fantaisie militaire».

Il reçoit pour cet album trois victoires de la musique, en 1999. En 2005, lors des Victoires de la Musique, «Fantaisie Militaire» est consacré meilleur album des vingt dernières années. En 2000, il sort «Climax», un double album dans lequel il revisite certains de ses grands titres, dont «Volontaire» en duo avec Noir Désir.

Puis il sort, en 2002, «L’imprudence», album acclamé par la critique. Il enregistre, la même année, le «Cantique des cantiques» avec son épouse, Chloé Mons. Ce titre a été écrit à l’occasion de leur mariage en 2001, sur une musique de Rodolphe Burger, à partir d’une nouvelle traduction du «Cantique des cantiques» de la Bible par l’écrivain Olivier Cadiot.

En 2003, il participe à l’album consacré à Léo Ferré en interprétant «Avec le temps». Puis paraît, en 2004, un double album live, «La Tournée des grands espaces». En 2005, il interprète «Le sud» de Nino Ferrer sur l’album-hommage «On dirait Nino». Puis, en 2006, il enregistre «Que reste-t-il de nos amours» de Charles Trenet, en duo avec Françoise Hardy pour son disque «Parenthèses».

En juin 2006, il se produit à la Cité de la Musique à Paris. Début 2007, il participe à la tournée «Les Aventuriers d’un autre monde» avec Jean-Louis Aubert, Cali, Daniel Darc, Richard Kolinka et Raphaël. Il s’offre également deux soirées à la Salle Pleyel de Paris. Puis il incarne «Jack l’éventreur» dans la chanson «Panique Mécanique» sur l’album «La Mécanique du cœur» de Dionysos.

En 2008, il chante L.U.V. en duo avec Daniel Darc sur l’album de celui-ci, «Amours suprêmes». Il propose également une création, «L’Homme à tête de chou», autour de Serge Gainsbourg.

Le 24 mars 2008, il sort l’album «Bleu pétrole», avec Gaëtan Roussel, Arman Méliès et Gérard Manset, dont il reprend «Il voyage en solitaire». Le 10 juin 2008, il commence une série de récitals à l’Olympia malgré une chimiothérapie en raison d’un cancer du poumon.

Le 28 février 2009, il remporte trois trophées lors des «Victoires de la musique 2009» : celui de l’interprète masculin de l’année, celui de l’album de chanson pour «Bleu pétrole», et sa tournée est désignée meilleur spectacle de l’année.

Avec onze récompenses obtenues au cours de sa carrière, c’est l’artiste le plus primé de cette cérémonie. Ce sacre est l’occasion de sa dernière apparition publique. En effet, il doit annuler ses derniers concerts dans les jours qui suivent. Très affaibli, Alain Bashung meurt le 14 mars 2009, à l’hôpital Saint-Joseph à Paris, à l’âge de 61 ans.

Distinctions : chevalier de la Légion d’honneur (1er janvier 2009).

Sources : Base Léonore (Légion d’honneur), Wikipedia. Date de création : 2009-03-21.

Monument

Le monument a été conçu par l’architecte Philippe Perrin.

Inscriptions :

Alain BASHUNG, 1947-2009. Tant aimé.

Photos


Date de la dernière mise à jour : 5 janvier 2024