Elisabeth Françoise, dite Frances ou Fanny, Dillon voit le jour en 1785. C’est la fille du général Arthur Dillon, irlandais, (1750-1794) et de la comtesse Laure de Girardin (1762-1817). C’est une petite-cousine de l’impératrice Joséphine. Elle est l’épouse du général Bertrand inhumé aux Invalides près de l’empereur Napoléon Ier, et dont le nom est inscrit sur l’Arc de Triomphe de l’étoile. Elle suit l’empereur déchu à dans son exil à l’’île d’Elbe puis à Sainte-Hélène.
Elizabeth Françoise Dillon, dite Fanny, voit le jour le 24 juillet 1785, à Gognies-Chaussée (Belgique, à la frontière française). Issue d’une famille noble, franco-irlandaise, catholique, elle est la fille de Arthur, comte de Dillon (1750-1794), irlandais, et de Laure de Girardin de Montgérald (1764-1816), créole de la Martinique. Fanny la petite cousine de l’impératrice Joséphine.
Peu après sa naissance, en 1786, lorsqu’il fut nommé Gouverneur de Tobago, son père s’installe à la Martinique. En 1789, désigné député de la Martinique il retourne seul à la métropole pour siéger aux États généraux, laissant Fanny et sa famille sur l’île. En 1795, apprenant l’exécution du chef de famille, Fanny, sa mère et les deux enfants d’un premier lit émigrent en Angleterre. Sa tante, Lady Frances Jerningham prend en charge son éducation. Ils ne rentrent en France qu’au début du Consulat, en 1802.
L’Impératrice se prend d’affection pour Fanny, sa lointaine cousine, qui réside alors à Beauregard et fait partie de son entourage immédiat. Comme toute jeune fille de bonne famille à cette époque là, Fanny ne rêvait que d’un beau mariage. C’est ce que Joséphine puis Napoléon lui promettent.
En 1808, l’attention de Napoléon se porte sur Henri Gatien Bertrand qu’il veut faire comte d’Empire. Le mariage civil a lieu à Paris, le 16 septembre 1808. Le mariage religieux à Saint-Leu le lendemain, chez la reine Hortense. Ce sera une union exemplaire que les épreuves ne réussiront pas à ébranler.
D’une fidélité presque aveugle à l’empereur, Bertrand le suit lors de son exil à l’île d’Elbe et plus tard à Sainte-Hélène. Elle arrive à Porto-Ferrajo (île d’Elbe), le 6 août 1814. Elle y met au monde leur quatrième enfant qui décèdera trois mois plus tard.
Si le général Bertrand revient sans encombres avec Napoléon de l’île d’Elbe, Fanny, elle, revient seule le 22 mars 1815. Elle est immédiatement appréhendée et conduite à Toulon (Var). Le préfet du Var la fait transférer à la prison du palais de justice de Marseille puis au Lazaret et finalement au Château d’If. André Masséna, commandant alors la 8° Division militaire, n’a de cesse de tenter de la faire sortir. Finalement, elle sort le 12 avril 1815.
Au moment de l’exil définitif de Napoléon à Sainte-Hélène, elle essaie vainement de convaincre l’empereur de ne pas emmener son époux. A Sainte Hélène, le 17 janvier 1817, elle donne naissance à Arthur, cinquième enfant du couple. Elle quittera l’île avec son mari, le 27 mai 1821.
Elle meurt le 6 mars 1836 au château de Laleuf, à Saint-Maur (Indre).
Pour en savoir plus sur sa vie
Merci à Miguel Montoy pour son aide dans la réalisation de cette notice.
Sources : Wikipedia ; Thierry Engels. Date de création : 2006-02-19.
