Pierre Barrois voit le jour le 30 octobre 1774, à Ligny-en-Barrois (Meuse). Son père, Jacques François Barrois (1754-1827), est boulanger et sa mère est Marguerite Gérard. Il sert dans l’armée du 12 septembre 1793 au 12 avril 1848. Il entre dans le bataillon des éclaireurs de la Meuse, devient lieutenant le 12 septembre, même année et il commande ce corps à la bataille de Wattignies.
Le bataillon de la Meuse, amalgamé avec les chasseurs des Cévennes, étant devenu le 9e régiment d’infanterie légère, il combat dans les armées du Nord et Sambre et Meuse, à la 9e demi-brigade sous les ordres de Marceau puis sous les ordres du général Hoche.
Barrois se trouve aux batailles de Fleurus, de la Roër. Il devient capitaine adjudant-major pendant le second blocus de Mayence. Son régiment, s’étant distingué à la bataille de Marengo (14 juin 1800), reçoit le nom d’ « Incomparable », que le premier consul fait inscrire sur son drapeau. On l’envoie en Vendée puis en Italie. Il passe ensuite au 96e Régiment d’Infanterie.
Le 16 juin 1803, il épouse Adélaïde Jeanne Victoire Lévèque de Vilmorin (1775-1860). Ils auront deux enfants : Adélaïde jeanne Victoire (1804-1893) et Victoire Hermance Adélaïde (1815-1893).
Nommé colonel du 96e Régiment d’Infanterie, il se rend au camp de Mont-Cenis, sous les ordres de Ney. Il participe au procès du duc d’Enghien. Il est le seul à voter pour un sursis à son exécution. Le 14 février 1807, le colonel Barrois devient général de brigade. Ses actions d’éclat se succèdent, et après la bataille de Friedland, un an après la paix de Tilsitt, sa division se rend en Espagne.
Le général Barrois se couvre de gloire à Espinosa, au Somo-Sierra, à Ucler, à Medellin, à Talavera et à Chiclana. Il passe général de division le 27 juin 1811. Il quitte le commandement de cette division pour se rendre à Vilnius, où il arrive après la campagne. On lui confie alors une division de la jeune garde. Avec elle, il se trouve aux batailles de Baützen et de Dresde.
Après s’être battu avec courage à Wachau (16 octobre) et à Leipzig, on le charge, avec la division Roguet, de faire l’arrière-garde de l’armée jusqu’au Rhin. Lorsque sa division repasse le Rhin, elle est réduite à 2 500 hommes. Il continue la campagne de Belgique avec le comte Maison, et a une part active à la bataille de Courtrai, le 31 mars 1814. Après l’abdication, le général Barrois se retire à la campagne.
En mars 1815, il dirige une division de six régiments. À Fleurus et à Waterloo, il commande une division de la jeune garde. Il est blessé à Waterloo à l’épaule gauche. Le général Barrois est mis à la retraite, le 1er janvier 1825.
Il meurt le 19 octobre 1860, à Villiers-sur-Orge (Essonne). Il repose avec son beau-frère, le général Antoine Auguste Lévèque de Vilmorin (1786-1862), et avec son neveu, l’officier de marine Pierre Charles Lévèque de Vilmorin (1817-1884).
Distinctions : chevalier (11 janvier 1803), officier (14 juin 1804), commandeur (29 décembre 1805), grand-officier (11 juillet 1807), grand-croix de la Légion d’honneur (30 avril 1836). Hommages : Il fait partie des 558 officiers à avoir son nom gravé sous l’Arc de triomphe de l’Étoile.
Sources : Mullié (Charles) Biographie des célébrités militaires des armées de terre et de mer, de 1789 à 1850, Paris, 1852 ; Base Léonore (Légion d’honneur) ; Geneanet. Date de création : 2009-08-21.
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