Auguste Viatte voit le jour à Porrentruy (Suisse), le 27 juin 1901. Il obtient son doctorat à l’âge de vingt ans à l’Université de Fribourg sur les liens entre le catholicisme et le romantisme. Après avoir complété ses études par un doctorat d’état à la Sorbonne en 1927, il commence à voyager et devient français dans les années 1930.
Il se marie à Marie-Louise Claro en 1932, dont il aura trois enfants, Jean-Claude, Bernadette et Germain. Auguste Viatte enseigne à New York, au Hunter College, puis à l’École Libre des Hautes Études, en 1942-1944. Il enseigne aussi à Bâle (Suisse), à l’Université Laval de Québec (Canada), à Nancy, à l’Ecole Polytechnique Fédérale de Zurich (Suisse) puis à Paris.
En 1934, il est recommandé par l’académicien français Georges Goyau pour la chaire littéraire de l’Université Laval, qu’il conserve jusqu’en 1949. Pendant la guerre, il fait partie des français établis au Canada et aux États-Unis qui, soutiennent le général de Gaulle dans la France libre et s’opposent au maréchal Pétain.
Au Québec, il publie des articles dans L’Action catholique, L’Action nationale et La Nouvelle Relève. Viatte est un des signataires du Manifeste des intellectuels catholiques européens en Amérique – intitulé « Devant la crise mondiale »- qu’il a rédigé avec son collègue de l’Université Laval, Charles de Koninck, le R.P. Joseph Delos et le philosophe Jacques Maritain.
Viatte développe une relation avec Haïti et la Louisiane, s’intéresse au créole et correspond avec le CODOFIL. Pendant les années 1950, 1960 et 1970, il est membre de France-Canada, puis participe à la création de France-Québec et de France-Haïti. En 1964, il nommé docteur honoris causa de l’Université Laval de Québec.
Viatte est également le créateur du prix France-Québec. Il a, jusqu’à sa mort, des échanges fréquents avec la Délégation générale du Québec à Paris. Il est l’ami de l’écrivain Maurice Lebel dont il a été le collègue à l’Université Laval.
En 1971, comme président de l’association Culture française, il écrit à Georges Pompidou, président de la république, pour exprimer ses craintes face à l’entrée de la Grande-Bretagne dans le Marché commun, y voyant un danger pour la langue française. Il est, enfin, membre correspondant de l’Institut de France et membre de l’Académie des sciences d’Outre-mer.
Il décède à Paris, le 21 novembre 1993.
Publications :
- Victor Hugo et les illuminés de son temps, Edition de l’Arbre (1942, réédition Slatkine, 1973) ;
- Les sources occultes du romantisme, Honoré Champion (1927, rééditions 1965, 1969, 1979) ;
- D’un monde à l’autre, son journal 1939 – 1949, en 2 volumes, édité et présenté par Claude Hauser, professeur d’histoire à l’Université de Fribourg, L’Harmattan (2002) ;
- Anthologie littéraire de l’Amérique francophone, Ed. CELEF, Université de Sherbrooke (1971) ;
- Dictionnaire général de la Francophonie, avec J.J. Luthi et G. Zananiri, Letouzet et Ané (1986) ;
- Histoire littéraire de l’Amérique française, des origines à 1950, PUF (1954) ;
- Histoire comparée des littératures francophones, Nathan (1980) ;
- La Francophonie, Larousse (1968) ;
- Articles consacrés aux littératures francophones dans Le Grand Larousse Encyclopédique, le Dictionnaire des Littératures, Ed. Larousse, Histoire des Littératures, Ed. Larousse et Histoire Générale des Littératures, Ed. Quillet, Paris.
Distinctions : officier de la Légion d’honneur (1987, date inconnue car dossier absent de la Base Léonore) ; médaille des francophones d’Amérique (1983) ; grand-officier et commandeur du Mérite de la République d’Haïti (1969) ; commandeur du Lion du Sénégal (1973), médaille commémorative des Services volontaires de la France libre, citoyen d’honneur de la ville de Lafayette en Louisiane (USA) (1972) ; membre d’honneur de la Bourgeoisie de Porrentruy (Jura Suisse) (1981) ; Docteur honoris causa de l’Université Laval (Québec, Canada).
Pour lire sa biographie dans le Dictionnaire Historique de la Suisse
Sources : Base Léonore (Légion d’honneur) ; Wikipedia. Date de création : 2016-03-19.
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