UHRICH Jean Jacques Alexis (1802-1886)
France

Jean Jacques Alexis Uhrich voit le jour le 15 février 1802 à Phalsbourg (Meurthe). C’est le fils de Michel François Uhrich et de Marie née Vidal. St-Cyrien (1818-1820), il devient sous-lieutenant le 15 octobre 1820, à la légion départementale des Hautes-Alpes, futur 3ème Léger. Il passe lieutenant le 26 octobre 1825 puis capitaine le 7 septembre 1831.

Il passe capitaine adjudant-major le 3 juillet 1834, puis chef de bataillon le 19 mars 1841, au 23ème de ligne. Lieutenant-colonel, le 24 avril 1845, au 69ème de ligne, il est colonel le 11 avril 1848, du 3ème Léger. Le 3 janvier 1852, il passe général de brigade, commandant le département du Bas-Rhin. Puis il dirige la 2ème Brigade d’Infanterie de la garde impériale, le 1 mai 1854.

Il devient général de division le 11 août 1855. Il commande alors la 1ère Division d’Infanterie du 1er Corps à l’Armée du Nord. Puis il passe commandant, le 5 aout 1856, de la 4ème Division d’Infanterie de l’armée de Paris. Il est, enfin, commandant de la Place de Strasbourg en 1870. Jean Jacques Alexis Ulrich décède le 9 octobre 1886 en son domicile, au n° 60, rue de Boulainvilliers, Paris (16ème).

Il est l’époux de Victorine Edme Cabarrus (1817-1906). C’est le grand-père maternel du général Maurice Gustave Gamelin, commandant en chef des armées en 1940.

Extrait (du journal Le XIXe siècle du 11 octobre 1886) :

« Le général Uhrich vient de mourir dans le petit appartement qu’il habitait rue Boulainvilliers, à Passy. Il était entré, depuis le 15 février dernier, dans sa quatre-vingt-cinquième année. Sous-lieutenant à dix-huit ans, à sa sortie de Saint-Cyr, il est nommé, quatre ans après, lieutenant au 38 léger, puis capitaine en 1831, chef de bataillon au 38 de ligne en 1841, lieutenant-colonel en 1845, colonel du 38 léger en 184S, général de brigade en 1852, général de division en 1855. Le lendemain de la déclaration de guerre, le général Uhrich, quoique retraité depuis trois ans, reçut le commandement de Strasbourg, qu’il avait sollicité ardemment.

Ce Lorrain patriote – le général était originaire de Phalsbourg – tenait, en effet, à mettre sa vaillante épée au service de la France dans la grande lutte qui allait s’engager. On sait avec quel courage il organisa et dirigea la résistance dans cette ville de Strasbourg qui n’avait pas été mise en état de soutenir l’assaut d’une armée victorieuse, et le terrible bombardement que chacun se rappelle. Le général ne se résigna à capituler qu’à la dernière extrémité. La belle conduite du général Uhrich lui valut l’admiration reconnaissante de tous les patriotes et une immense popularité. A partir de 1872, il vécut dans une complète retraite.

Les actes du défenseur de Strasbourg ont été, depuis, assez souvent discutés au point de vue technique. Mais aucune de ces critiques ne saurait effleurer la mémoire du vaillant soldat et du bon Français qui vient de disparaître. »

Distinctions : chevalier (25 avril 1840), officier (1 mai 1852), commandant (31 décembre 1857), grand-officier (12 aout 1862), grand-croix (6 octobre 1870) de la Légion d’honneur.

Sources : Base Léonore (Légion d’honneur), jseynaeve.free.fr (militaires de toutes les époques morts pour la France). Date de création : 2014-11-07.

Monument

La sépulture est ornée d’un grand buste en bronze signé par Augustin Courtet, daté de 1872, et signé par le fondeur Thiébaut Frères.

Inscriptions :

UHRICH Jean Jacques Alexis général de division, citoyen de Strasbourg, grand-croix de la légion d’honneur, né à Phalsbourg (Meurthe) le 15 février 1802, décédé à Paris le 9 octobre 1886.

Victorine Edme UHRICH son épouse née CABARRUS le 13 aout 1817, décédée le 17 mars 1906.

Photos


Date de la dernière mise à jour : 1 août 2023