TARO, Gerda POHORYLLE, dite (1910-1937)
Allemagne

photo par Stein - ICP, New-York (Etats-Unis)

Gerda Taro, de son vrai nom Gerda Pohorylle, voit le jour à Stuttgart (Allemagne), le 1er août 1910. Juive, elle devient photographe. Elle fuit le régime nazi de l’Allemagne pour Paris. Là, elle rencontre, à Montparnasse, le photographe hongrois Endre Friedmann, dit Robert Capa, dont elle devient la compagne. Elle est rousse, téméraire.

Ils forment un couple, une équipe. Ensemble, ils partent en l’Espagne, côté républicain, fréquentent André Malraux, Hemingway et fraternisent avec les brigadistes en première ligne. De cette époque date le célèbre cliché de Robert Capa saisissant la mort d’un milicien au moment où une balle le frappe. Gerda Taro devient aussi une signature réputée, indépendante.

Elle est correspondante pour divers périodiques. Robert Capa fait des clichés irremplaçables, avec sa vision de la guerre et de l’horreur au quotidien. Gerda Taro restitue la vie des hommes, des instants faits de joie, de colère, de haine et de mort. Il veut l’épouser mais elle refuse.

Mais, le 25 juin 1937, lors de la bataille de Brunette, à l’ouest de Madrid, alors qu’elle suit les troupes républicaines, elle est blessée par un char. Elle décède le lendemain, à 27 ans, des suites de ses blessures, au petit matin. Elle est la première femme photographe de presse tuée dans l’exercice de ses fonctions.

Robert Capa est à Paris quand Gerda Taro trouve la mort. Il ne s’en remettra jamais et douze ans plus tard, lui aussi disparaîtra sur un champ de bataille.

Son enterrement, le 1er août 1937, en présence de milliers de personnes, devient une manifestation antifasciste. Son éloge funèbre est prononcé par Pablo Neruda et Louis Aragon. C’est une foule immense qui l’accompagne Gerda Taro. Louis Aragon déclare quelques années plus tard :

« Le peuple de Paris fit à la petite Taro un enterrement extraordinaire, où toutes les fleurs du monde s’étaient donné rendez-vous. Capa, à mes côtés, pleurait et aux haltes du cortège cachait ses yeux contre mon épaule ».

André Chamson, de l’Académie française, dit d’elle, en 1937 :

« Gerda Taro portait en elle le génie de Madrid qui est fait d’un sourire de femme et d’un cœur de héros. »

Hommages : Une rue de Paris porte son nom (13ème), ainsi qu’une allée à Villeurbanne (Rhône), une place à Stuttgart (Allemagne), une rue à Madrid (Espagne) et une école à Leipzig (Allemagne).

Sources : Wikipedia. Date de création : 2006-01-05.

Photos

Monument

La sépulture est ornée d’une sculpture représentant d’un oiseau mythologique, le faucon Horus, symbole de lumière et de résurrection, d’Alberto Giacometti, non signée.

En 1942, les nazis font rayer de sa sépulture la mention  » reporter photo à Ce Soir, tuée le 25 juillet 1937, sur le front de Brunete, Espagne » qui témoignait de son engagement. Celle ci a été reproduite ensuite sur une plaque. La date de naissance sur la stèle est erronée.

Inscriptions :

Gerda TARO, 1911-1937.
Gerda TARO, 1910-1937, reporter photographe à « Ce soir », tuée le 25 juillet 1937, sur le front de Brunete, en Espagne, dans l’exercice de sa profession.

Photos


Date de la dernière mise à jour : 1 août 2024