Michel Rolnikas voit le jour le 28 janvier 1908, à Plingeo-Telsiai (Plungė), en Lituanie. Fils d’un exploitant juif d’une petite entreprise de tissus, il vient étudier en France. Il y passe une licence en droit en 1930.
En Lituanie où il revient pour aider ses parents, il participe aux actions du parti communiste et est responsable local du Secours rouge international.
Il retourne poursuivre ses études à Paris et soutient une thèse de droit sur le mouvement syndical en Union soviétique. Puis il travaille comme avoué. Naturalisé français le 9 janvier 1934, il accomplit son service militaire, terminant caporal-chef.
En 1936, il adhère au syndicat CGT des clercs de notaires. Puis, il entre dans la section du 20ème arrondissement du Parti Communiste Français (PCF).
À partir de 1937, il exerce comme avocat, en collaboration avec Georges Pitard. Comme ce dernier et Antoine Hajje, il prend en charge la défense de militants syndicaux et communistes. Ainsi, son nom figure dans une liste d’avocats à contacter par les militants communistes en cas d’arrestation (avec Maurice Boitel, Bernard Bloch, Jérôme Ferrucci et Sarotte).
Le 25 juin 1941, il est arrêté et interné à la demande de Karl Bömelburg, chef de la Gestapo en France, en même temps que Georges Pitard, Antoine Hajje, M.B., un ex-employé de mairie, Samuel Goldstein (déporté dans le convoi des 45000) et T.M. un « meneur actif ».
Condamné à mort par la Section spéciale auprès du Tribunal d’État, il fait partie des douze fusillés du 20 septembre 1941, au Mont Valérien, à Suresnes (Hauts-de-Seine). Sur l’avis annonçant l’exécution sur les murs de Paris, signé par le général Otto von Stülpnagel, Militärbefehlshaber (commandant militaire pour la France et gouverneur militaire de Paris), figurent en tête les noms de Georges Pitard, Antoine Hajje et Michel Rolnikas, qualifiés de « fonctionnaires communistes » pour Pitard et Hajje et « Juif, propagateur d’idées communistes » pour Michel Rolnikas.
Dans la dernière lettre à a compagne, il écrit :
« (…) Dis à mes amis qu’une balle aura percé mon cœur, mais qu’on ne m’aura pas arraché l’idéal qui m’animait. »
Il repose avec l‘avocat communiste Georges Pitard (1897-1941), fusillé en même temps que lui. L’ONAC de Caen lui attribue la mention « Mort pour la France », en date du 13 septembre 2011.
Hommages : Une rue porte son nom à Stains (Seine-Saint-Denis).
Sources : Wikipedia. Date de création : 2024-06-17.