RIMAILHO Emile (1864-1954)
France

Inventeur d'un canon qui porte son nom

Émile Rimailho voit le jour le 2 mars 1864, à Paris (3ème). C’est le fils d’un commerçant. Il entre à l’École Polytechnique en octobre 1884 puis étudie à l’École d’application de l’artillerie. Muté comme capitaine à l’atelier de Puteaux, il travaille, avec le capitaine Sainte-Claire Deville, au perfectionnement du canon de 75 mm modèle 1897, créé par le colonel Deport.

Ce nouveau matériel est homologué par l’armée en 1897. Il apporte ensuite plusieurs améliorations à l’obusier de Bange de 155 mm (1881). Puis il crée un obusier de 155 mm court à tir rapide, doté d’un frein hydropneumatique similaire à celui du 75. C’est le modèle dit « 155 Court Rimailho ». Ce canon équipe cinq régiments durant la Première Guerre mondiale.

En 1899, on l’affecte en Afrique. Puis, au grade de commandant, il dirige entre 1906 et 1908 une batterie de 155 CTR au 13e Régiment d’Artillerie stationné à Vincennes. Après une formation d’un an au Centre des hautes études militaires, il passe lieutenant-colonel en mars 1911.

À l’exemple d’autres officiers, il fait valoir prématurément ses droits à la retraite en février 1913. il entre alors comme directeur de l’usine Châtillon-Commentry de la Compagnie des forges et aciéries de la marine et d’Homécourt, basée à Saint-Chamond (Loire). Il mobilisé le 2 août 1914, mais les dirigeants de Marine-Homécourt font promptement comprendre au ministre de la Guerre qu’ils exigent la démobilisation de leur nouvel employé. Rimailho est donc « mis à disposition du ministère », le 12 novembre 1914.

De retour à Saint-Chamond, il devient directeur technique de la Compagnie en mars 1915. Il reprend son activité favorite : la conception et la systématisation des armements. Il est alors largement responsable de la mise au point et de la fabrication du char Saint Chamond. C’est un canon d’assaut sans tourelle plutôt qu’un véritable char d’assaut à tourelle capable d’évolutions en terrains difficiles. Il est aussi à l’origine du développement de l’autochenille Saint-Chamond modèle 1921, qui ne sera finalement pas adopté par l’armée française.

En juin 1919, il devient administrateur de la Compagnie Générale de Construction et d’Entretien du Matériel de chemin de fer (CGCEM). Il occupera pratiquement ce poste le reste de sa vie. Il se consacre alors à l’organisation du travail et à la détermination du prix de revient des produits industriels. Sa « méthode des sections homogènes » fait appel à des combinaisons linéaires et à du calcul matriciel.

En 1931, Albert Caquot lui confie un cours d’organisation du travail dans l’École nationale supérieure de l’Aéronautique tout juste créée.

Sous l’Occupation, il joue un rôle de premier plan dans la création du Service d’Etude des nouvelles méthodes de Rémunération du Travail (SERT). C’est une institution inspirée du catholicisme social qui sert la propagande du régime de Vichy et des autorités d’Occupation. Il crée un cabinet d’ingénieurs consultants, la Compagnie d’ingénieurs en organisation, qui relaie les idées de l’ « Organisation à la française », ouvrage publié dix ans plus tôt.

Il meurt à Pont-Érambourg (Orne), le 28 septembre 1954,

Publications :

  • L’artillerie de campagne, Gauthier-Villars (1924) ;
  • Rapport sur l’établissement des prix de revient, CGPF (1928) ;
  • L’organisation à la Française, notes du cours de management à l’ENSAE (1935) ;
  • avec Hyacinthe Dubreuil, Deux hommes parlent du travail, Éditions Bernard Grasset (1939) ;
  • Chacun sa part , Delmas (1947) ;

Distinctions : chevalier (6 juin 1899), officier (31 décembre 1907), commandeur (2 octobre 1920) de la Légion d’honneur.

Hommages : La promotion 2012 des élèves militaires de l’ENSIETA porte son nom.

Sources : Wikipedia ; Base Léonore (Légion d’honneur). Date de création : 2024-02-10.

Photos

Monument

Une plaque de marbre au fond de la chapelle, à la mémoire de Jean, supporte un bas-relief en bronze représentant une armure avec deux canons, un casque et une ancre avec deux branches de laurier.

La chapelle est signée par l’entrepreneur Blanchon et elle est ornée d’un vitrail avec une croix rouge sur fond bleu, de facture inconnue.

Inscriptions : Famille J.M. RIMAILHO

Ici reposent
Jean Marie, RIMAILHO, décédé le 21 janvier 1884, à l’âge de 63 ans.
Marie Amélie, RIMAILHO, décédée le 7 aout 1859, à l’âge de 6 mois.
Mme Vve J.M., RIMAILHO, décédée, le 16 aout 1908, à l’âge de 71 ans.
Jean, RIMAILHO, décédé, le 1er novembre 1912, à l’âge de 21 ans.
Georges, RIMAILHO, décédé le 19 janvier 1912, à l’âge de 51 ans.
Mme Emile RIMAILHO, née Jeanne DAVID, décédée le 14 novembre 1952, à l’âge de 84 ans.
Lt Cal Emile RIMAILHO, décédé le 28 septembre 1954, à l’âge de 90 ans.
Mme J. DARRAS, née Lucie RIMAILHO, décédée le 24 avril […], à l’âge de 58 ans.
A Jean RIMAILHO (promotion 1911), mort en service commandé, Ecole Polytechnique.

Photos


Date de la dernière mise à jour : 29 mai 2024