MILO Léon (1956-2014)
États-Unis

Leon Milo voit le jour à Los Angeles (Etats-Unis), le 10 décembre 1956. Il grandit sur les collines d’Hollywood, parmi les plus grands artistes de la Côte Ouest. Adolescent, il étudie avec des batteurs aussi réputés que Bill Douglass, Charles Flores et Joe Porcaro. William Kraft l’initie, dès l’âge de quinze ans, aux timbales et percussions d’orchestre, ainsi qu’au répertoire classique et à la musique contemporaine. Il est son seul maître jusqu’à son entrée à la Juilliard School en 1975.

Il y étudie les timbales et les percussions avec Saul Goodman et Elden C. « Buster » Bailey mais aussi la composition et la musique contemporaine avec Stanley Wolfe. Il y travaille sous la direction de grands chefs, tels que Sixten Ehrling, Leonard Bernstein, Georg Solti, Herbert von Karajan, Pierre Boulez ou Myung-Whun Chung. En 1980, il en sort avec un Master of Music.

Il se lance alors comme percussionniste indépendant à New York : c’est notamment le timbalier de l’Orchestre Symphonique de Greenwich. Puis il participe à l’aventure avant-gardiste de The Kitchen en faisant entendre de la musique minimaliste, improvisée et imprévisible. Il fréquente aussi le studio du chorégraphe Merce Cunningham, dont la réflexion sur le hasard l’influence au même titre que la musique de John Cage.

En 1981, il prend le poste de timbalier solo à l’Orchestre Israeli Sinfonietta de Be’er Sheva. Il y travaille jusqu’en 1984 sous la baguette de Mendi Rodan, Jean-Pierre Rampal, Paul Tortelier, Zubin Mehta, Itzak Stern et Karsten Andersen.

En 1984, il envoie ses compositions à Luciano Berio, qui l’invite à Florence et le met en contact avec Leonard Stein. Puis, il rentre à Los Angeles pour étudier avec Leonard Stein, qui devient son maître pour cinq ans.

Il fait son entrée sur la scène musicale de Los Angeles en adhérant à l’Association des Compositeurs Indépendants, pour qui il écrit Antiphon et Hei-Kyo-Ku. Il joue régulièrement avec l’Orchestre Symphonique de Santa Barbara, le Ventura Symphony Orchestra et le San Bernardino Symphony.

En 1987, Robert Redford l’invite au Sundance Institute pour développer des projets de musique de film. Puis, en 1989, il s’installe à Paris avec une bourse Fulbright pour étudier la composition. Élève de Gilbert Amy, il suit les Master classes de Tristan Murail et Betsy Jolas à l’École Américaine de Fontainebleau.

En 1990, une bourse Nadia et Lili Boulanger lui permet de répondre à une commande. Il compose alors Quintrillium pour Leonard Stein et Betty Freeman, une œuvre pour grand orchestre. C’est Stein qui la crée avec le Ventura Symphony Orchestra.

Au milieu des années 1990, il s’intéresse à la composition assistée par ordinateur. Il s’initie ainsi à la musique électronique aux Ateliers UPIC avec Curtis Roads et Gérard Pape. Puis il écrit sa première pièce électro TimeTexture.

En 1995, il collabore avec le designer Arik Levy. Ce dernier lui confie d’abord la musique et le design sonore de ses films, puis les installations sonores de ses expositions au Centre Pompidou (2005) et au Swarovski Crystal Palace de Milan (2009). En 1998, il poursuit sa formation par un cursus de composition à l’IRCAM.

Ensuite, en 2002, il compose Mexico pour le Trio d’Argent, avec lequel il ne tarde pas à jouer. Il conçoit, avec le flûtiste François Daudin Clavaud, El Horizonte. C’est un concert spectacle, alliant musique, arts numériques et danse sur une corde raide. En 2005, ils le donnent à l’Université Nationale Autonome du Mexique, dans le cadre du festival Musica y Escena.

Puis, il crée avec François Daudin Clavaud l’ensemble pour flûte et électronique Interact-Son. A partir de 1992, il compose régulièrement pour le cinéma et la télévision, notamment pour Arte, France 2, France 3, Canal +. Il signe la musique et le design sonore du film d’animation en 3D de Nicolas Salis, La dernière minute, nommé au Festival de Cannes (2004) et lauréat au Festival Européen du Court Métrage de Reus (2005) (meilleure musique et conception sonore).

En 2005, le Festival d’Île-de-France et le Trio d’Argent lui commandent TranseSept, une pièce pour trois percussions, trois flûtes et électronique, créée à Paris.
En 2006, il est en résidence à Bergen (Norvège) à l’United Sardine Factory. Puis il participe, l’année suivante, au jeune Festival norvégien de musique contemporaine Borealis : huit heures durant, il improvise en solo de la musique électro sur des sons proposés par le public.

En 2008, à la Maison Beethoven, à Bonn (Allemagne), Susanne Kessel interprète cinq de ses compositions. La même année, au Festival d’Aspen, il est conseiller musical pour une web-émission diffusée en direct sur Medici.tv.

En septembre 2009, il revient au Mexique avec François Daudin-Clavaud pour plusieurs représentations de Sound Gardens. C’est un spectacle interactif conçu avec le vidéaste Miguel Chevalier.

Puis il signe la musique des documentaires de Jacques Sarasin sur le prix Nobel d’Économie Joseph Stiglitz : Where is the world going, Mister Stiglitz? (2007) et Le Monde selon Stiglitz (2009), produit par la chaîne franco-allemande Arte.

Le duo Pianowaves (Leon Milo et Susanne Kessel) se produit en 2012 au Beethovenfest à Bonn (Allemagne).

En 2011, toujours avec Interact-Son, il participe au septième Festival Présences électronique, organisé par le Groupe de Recherches Musicales (GRM). Puis, en 2012, il écrit la musique originale du feuilleton radiophonique (en dix épisodes) Pedro Páramo, produit par Radio France.

En octobre 2013, parait l’album CD « À Olivier Messiaen » chez Oehms classicis. Il y déploie son talent de designer sonore en composant des paysages sonores autour de la musique d’Olivier Messiaen, interprétée par la pianiste Susanne Kessel. Il meurt le 31 août 2014.

Sources : Wikipedia. Date de création : 2024-03-01.

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Léon MILO, 1956-2014

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Date de la dernière mise à jour : 6 mars 2024