PROUST Marcel (1871-1922)
France

L’auteur de « A la recherche du temps perdu »

Marcel Proust voit le jour à Paris, le 10 juillet 1871, dans une famille de la bonne bourgeoisie. Son père est médecin, sa mère est issue d’une famille juive aisée, riche et cultivée. Très jeune, Marcel Proust souffre de crises d’asthme chronique.

Marcel Proust fait de bonnes études et ses talents littéraires se manifestent très tôt, dès le lycée. Très tôt aussi, il commence à fréquenter les salons comme celui de Madame Arman, une grande amie d’Anatole France. Sous le patronage du grand écrivain, Marcel Proust fait paraître en 1896, son premier livre : Les Plaisirs et les Jours, un recueil de nouvelles, d’essais et de poèmes.

Cet ouvrage passe à peu près inaperçu. A l’automne 1895, Marcel Proust commence un roman qu’il n’achèvera jamais et qu’il abandonne vers novembre 1899. C’est à titre posthume, en 1952, qu’il est publié sous le titre Jean Santeuil.

Ce second échec conduit Marcel Proust à traduire et commenter l’historien d’art anglais, John Ruskin. Il publie alors plusieurs articles sur celui-ci et deux traductions : La Bible d’Amiens en 1904, Sésame et les lys, en 1906. Les deux préfaces de ces ouvrages sont importantes pour la formation du style et de l’esthétisme de Marcel Proust.

La préface de Sésame, Sur la lecture, contient des thèmes que l’on retrouve dans Du Côté de chez Swann. Sa mère décède en septembre 1905. Marcel Proust, très affecté par cette disparition, cesse alors quelques mois son activité littéraire. Il fait paraître dans Le Figaro, en février 1907, un article intitulé Sentiments filiaux d’un parricide, où il esquisse deux éléments fondamentaux dans sa future psychologie : la mémoire et la culpabilité.

Il fait paraître d’autres articles en 1907-1908. Marcel Proust se lance ensuite dans l’écriture de pastiches imitant le style de Balzac, Michelet, Flaubert, Sainte-Beuve et autres prosateurs du 19ème siècle. Dans le même temps, il projette d’écrire plusieurs essais de critique littéraires, artistiques et sociologiques. Tous ces projets se fondent en un seul. Contre Sainte-Beuve devient un roman que Marcel Proust ne cessera d’écrire qu’à sa mort.

En mai 1913, il adopte le titre général de cet ouvrage : A la recherche du temps perdu. La première partie du roman est publiée en novembre 1913 et intitulée Du côté de chez Swann. Mais la guerre de 1914-18 repousse à juin 1919 la parution d’A l’ombre des jeunes filles en fleur, qui reçoit le Prix Goncourt en décembre suivant.

Les trois dernières années de sa vie, Proust les passe à l’écriture de son roman. Trois volumes se succèdent : Le côté de Guermantes I (octobre 1920), Le côté de Guermantes IISodome et Gomorrhe I (mai 1921) Sodome et Gomorrhe II (avril 1922). Vaincu par une pneumonie, Marcel Proust décède le 18 novembre 1922, à Paris.

Son œuvre bien qu’achevée n’est pas complètement révisée. C’est son frère, Robert Proust, qui la publie, aidé en cela par Jacques Rivière, puis Jean Paulhan, tous deux directeurs de la Nouvelle Revue Française. En 1923 sort  La Prisonnière, en 1925, Albertine disparue, en 1927, Le temps retrouvé.

L’œuvre de Marcel Proust est de son vivant, l’objet de vives controverses. Certains la trouvent géniale et d’autres la prétendent illisible. De nos jours, c’est une œuvre majeure de la littérature française. Marcel Proust repose avec son père, le médecin Adrien Proust (1834-1903), et avec son frère, le chirurgien Robert Proust (1873-1935).

Sources : -. Date de création : 2006-02-08.

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Monument

Inscriptions :

Marcel PROUST, 1871-1922.

Adrien PROUST, Professeur à la Faculté de Médecine.
Mme Adrien PROUST, née Jeanne WEIL, 1849-1905.

Robert PROUST, professeur à la faculté de Médecine, 1873-1935.
Mme Robert PROUST, née DUBOIS-AMIOT, 1878-1953.

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Date de la dernière mise à jour : 21 novembre 2022