POPESCO Elvire (1894-1993)
Roumanie

« Notre-Dame du théâtre »

Elvire Popesco voit le jour le 10 mai 1894, à Bucarest (Roumanie). Elle est sociétaire du Théâtre National de Bucarest en 1914. Elle joue dans quelques films muets.

Venue en France, elle monte sur la scène parisienne, où dès 1924, elle conquiert les faveurs du public par son authenticité et son délicieux accent maternel. Surnommée « Notre-Dame du théâtre » elle est sacrée reine du boulevard.

Ses dons auraient pu en faire une excellente tragédienne. Son cheminement cinématographique est exemplaire. C’est une femme d’une grande beauté et d’un charisme sublime. Jusqu’à la fin de ses jours, elle lutte contre l’âge et le temps, refusant de vieillir.

Dans sa superbe villa de Mézy-sur-Seine (Yvelines), dite la Maison blanche ou le Château Popesco, construite pour le couturier Paul Poiret, Elvire Popesco reçoit pendant des années tout ce qui compte dans le tout Paris. Dès les années 30, beaucoup de personnalités se bousculent pour lui rendre visite.

Dans les années quatre-vingt, malgré son grand âge, elle continue à tenir salon, avenue Foch à Paris. Les immortels de l’Académie Française se pressent pour lui présenter leurs hommages. Parmi les heureux élus invités à ses dîners : André Roussin, Guy de Rothschild, Sacha Guitry, Eva Barre, deux présidents de la République, Jacques Chirac et Valéry Giscard d’Estaing.

On y retrouve aussi les noms de beaucoup de comédiens retraités, mais aussi des jeunes premiers. Toute la classe politique de droite comme de gauche ne résiste à son charme dévastateur. Elle est l’interprète préférée de Louis Verneuil qui lui donne un de ses plus beaux rôles. Ensuite, elle devient la directrice du Théâtre de Paris (1956-1965), puis directrice du Théâtre de Marigny. Elvire Popesco meurt en 1993, à son domicile parisien, à 97 ans.

Théâtre :

  • Ma cousine de Varsovie ;
  • Tovaritch de Jacques Deval (1933) ;
  • La Machine infernale (1954) ;
  • Nina (1949),
  • La mama d’Henry Bernstein et d’André Roussin (1957).

Films :

  • La présidente de Fernand Rivers (1938) ;
  • Tricoche et Cacolet de Pierre Colombier (1938) ;
  • Ils étaient neuf célibataires de Sacha Guitry (1939) ;
  • Paradis perdu (1938) ;
  • Austerlitz d’Abel Gance (1959) ;
  • Plein soleil de René Clément (1959).

Distinctions : chevalier de la légion d’honneur (juin 1989, non documentée dans la Base Léonore car trop récente).

Sources : Base Léonore (Légion d’honneur). Date de création : 2006-02-10.

Photos

Monument

Le monument, en marbre blanc, est signé par l’entrepreneur Lecreux Frères.

Inscriptions :

Elvire POPESCO, 1895-1993.

Photos


Date de la dernière mise à jour : 21 décembre 2023