François Alexis Poirson voit le jour en 1779. Il devient chirurgien principal militaire, puis chirurgien en chef de l’hôpital militaire du Gros-caillou. Poirson est membre de l’Académie de Médecine. Il décède à Paris en 1840. Il repose avec l’officier S. Bouclet (1771-1815).
L’hôpital du Gros Caillou, hôpital de la Garde impériale :
L’origine de cet hôpital date de 1757 par une « lettre patente sur arrêt pour un l’Etablissement d’un hôpital militaire à l’usage des soldats du régiment des Gardes françaises » du 30 juillet 1757. Par arrêt du Conseil d’Etat, le roi autorise le duc de Biron à acquérir en son nom et pour son compte « les maisons et emplacements qui seroient estimés indispensable pour l’Etablissement » de cet hôpital et il met à disposition une somme pouvant atteindre 300 000 livres.
L’hôpital est installé en 1759 ; il passe à la ville de Paris lors de la suppression des Gardes françaises, en août 1789. Le 8 mars 1802, un arrêté réorganise la garde des Consuls et affecte l’hôpital du Gros-Caillou au corps de la Garde. Pour son fonctionnement sont notamment affectés 1 médecin, 6 chirurgiens et 4 pharmaciens. Sa création est décidée le 29 juillet 1804 (article 37 du décret du 1er thermidor).
Il prévoit la création au 129-131 rue Saint Dominique d’un hôpital spécial destiné à la Garde impériale : l’hôpital du Gros-Caillou. Bonaparte ayant apprécié au combat durant la campagne d’Egypte, les qualités de Percy alors jeune chirurgien, le nomme à son retour à Paris, chirurgien en chef de la Garde des Consuls et de l’Hôpital de la Garde le « Gros Caillou ». Percy y reste pendant quatre ans.
En 1810, cet hôpital qui comprend 24 salles de 18 à 20 lits peut accueillir 450 malades. Le 24 août 1811, le nombre des officiers de santé augmente : il passe à deux chirurgiens de première classe, cinq chirurgiens de deuxième classe, treize de troisième classe et pour les pharmaciens à un pharmacien de deuxième classe et quatre de troisième classe. En 1813, Dominique Larrey est le chirurgien en chef.
Les effectifs de chirurgiens de différentes classes sont de 4/11/23. Le pharmacien en chef est Brunoy, les deux pharmaciens de première classe, Aylon et Lagarde, les quatre pharmaciens de deuxième classe Fourcy, Rastou, Sureau fils et Toussaint, et les dix pharmaciens de troisième classe : Aubry, Barillet, Fouier, Lecomte, Levasseur, Mortier, Nachet (jeune), Porchet, Robert, Tailleur.
L’hôpital est démoli en 1899. Tout ce qui en subsiste est la « fontaine de Mars » au 129-131 rue Saint Dominique. Elle a été édifiée en 1806 sur un dessin de l’ingénieur François Jean Bralle.
Sources : Moiroux (Jules) Guide illustré du cimetière du Père Lachaise, Paris, 1922 ; Gabrielli (Domenico) Dictionnaire historique du Père Lachaise (XVIIIème-XIXème siècles), Editions de l’Amateur, Paris, 2002 ; Pigeard (Alain) Le service de santé de la Garde impériale, in Tradition magazine, 2012, n°259, p. 5-12 ; Bouvet (Maurice) L’hôpital des Gardes-Françaises devenu « du Gros-Caillou », in Revue d’histoire de la Pharmacie, 1957, p. 178-182. Date de création : 2015-03-01.