PLANQUETTE Robert (1850-1903)
France

Auteur des « Cloches de Corneville »

Robert Planquette voit le jour à Paris, le 31 juillet 1850, dans une vieille famille normande. Formé au Conservatoire, il chante dès sa jeunesse des chansons et des airs d’opéra. Il abandonne bientôt ses études d’harmonie et de contrepoint pour s’adonner à la composition de mélodies et de chants militaires.

On lui doit entre-autres, «Le Régiment de Sambre et Meuse». Il a une agréable voix de ténor. Il interprète donc ses chansons dans les Cafés-concerts en s’accompagnant lui-même au piano, notamment à l’Eldorado. Par ailleurs, il maîtrise parfaitement cet instrument. Enfin, il fait représenter de petites saynètes musicales en un acte.

C’est avec «Paille d’Avoine», petite opérette en un acte donnée aux Délassements Comiques, qu’il remporte son premier succès. Il n’a pas encore atteint la trentaine, lorsque Cantin, alors directeur des Folies-Dramatiques, lui propose de mettre en musique un livret de Clairville et Gabet, dont l’argument vient d’une vieille légende normande : «Les Cloches de Corneville».

On représente l’œuvre pour la première fois le 19 avril 1877. L’accueil est mitigé, le public un peu froid et la critique acerbe. Mais le public est au rendez-vous, et à la fin de l’année, on frôle déjà les 213 représentations. Cela dure encore de nos jours.

Robert Planquette est définitivement lancé, mais le succès des «Cloches de Corneville» ne revient pas tout de suite. Les œuvres suivantes : «Le Chevalier Gaston» (1879) et surtout «Les voltigeurs de la 32e» (1880) reprennent la série d’opérettes cocardières chères à cette époque. Il crée «Rip», à Londres en 1882 et à Paris aux Folies-Dramatiques deux années plus tard, c’est une réussite totale.

Planquette obtient, par ailleurs, de francs succès en Angleterre, non seulement avec les «Cloches», mais avec «Rip», puis «Nell Gwynn» (1884), qui devient «la Princesse Colombine» à sa création à Paris. Avec la création de «Surcouf», c’est une nouvelle date importante pour le compositeur. Sur un livret de Chivot et Duru, c’est un nouveau succès.

On considère cette partition comme la plus originale de l’artiste. Puis il enchaîne avec «La cocarde tricolore» (1892), «Le talisman» (1893), «Panurge» (1896) et «Mam ‘zelle Quat Sous» en 1897.

En 1903, suite à un refroidissement contracté en sortant d’une répétition des «Cloches de Corneville», il s’alite et décède le 28 juillet.

Sources : -. Date de création : 2006-04-26.

Photos

Monument

La stèle est ornée d’un médaillon en bronze, sous trois cloches en bronze (évoquant les cloches de Corneville), et au-dessus d’une branche de pommier et d’une légion d’honneur, tous en bronze et agrafés sur le granit rose. Elle supporte une lyre en bronze d’où émerge un flambeau. Le médaillon est signé par Julien Prosper Legastelois et daté de 1904.

Le monument est signé par l’architecte Philippe Beauvois. Deux dragons en bronze marquent les coins de face de la dalle, de facture inconnue.

Inscriptions :

Mme Robert PLANQUETTE, née Anna BERTHELOT, 1841-1903.
Robert PLANQUETTE, 1848-1903.

(Ses œuvres) Le régiment de Sambre et Meuse, 1872, Les cloches de Corneville, 1877, Rip, 1884, Surcouf, 1887, Panurge, 1895.
Les voltigeurs de la 32è, 1880, Le talisman, 1893, Mam zelle Quat sous, 1897, Le capitaine Thérèse, 1901, Le paradis de Mahomet, 15 mai 1906.

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Date de la dernière mise à jour : 5 janvier 2024