PEYRE Antoine Marie (1770-1843)
France

gravure par Jacques François Gauderique Llanta - ENSBA, Paris

Antoine Marie Peyre voit le jour à Paris, le 24 février 1770. C’est le fils de Marie Joseph Peyre, et le neveu d’Antoine François Peyre. Il reçoit leurs leçons et celles de Boulée et Regnard, architectes du roi. Antoine-Marie Peyre devient architecte du gouvernement. Il est notamment membre des sociétés royales de Lille, des prisons, d’encouragement, et du jury d’architecture.

Il forme de nombreux élèves. En 1830, il devient membre du Conseil des bâtiments civils. Il manque de périr, victime de son amour pour les arts, en s’opposant à la mutilation des sculptures de l’arc de triomphe de la place du Carrousel, au mois de février 1831. Il décède le 26 février 1843, à Paris.

Réalisations : 

  • Musée des monuments (1795) ;
  • Théâtre de la Gaîté (1800) ;
  • Marché Saint-Martin (1812) ;
  • Les abattoirs de la ville de ville (1823) ;
  • Aménagement de la Conciergerie (en 1824 et 1827, restaurations des voûtes intérieures du Palais de justice, et de la partie latérale de cet édifice, sur le quai de l’Horloge) ;
  • Restauration du château de Maison (construit par Maulard) ;
  • Restauration du château d’Écouen (destiné à l’établissement des filles de la Légion d’honneur).

Projets non réalisés :

  • Aménagement de la colline de Chaillot (1824) ;
  • Monument pour la Légion d’honneur (dans l’emplacement de la nouvelle église de la Madeleine, et qu’on devait appeler Temple de la Gloire, projet qui remporte le troisième grand accessit dans le concours ouvert à ce sujet par l’Institut en 1804) ;
  • Construction d’une ville Trocadéro (à élever sur les hauteurs de Chaillot, en face l’École militaire, avec édification d’un obélisque célébrant la prise du fort de Trocadéro par le duc d’Angoulême en 1823) ;
  • Casernes pour abriter trois bataillons de la garde royale (1824) ;
  • École vétérinaire d’Alfort ;
  • Palais de l’industrie (au Conservatoire national des arts et métiers) ;
  • Construction d’un obélisque au pont Neuf ;
  • Restauration de l’Odéon (après le deuxième incendie qui le ravage).

Publications :

  • Considérations sur la nécessité de rétablir l’Académie d’architecture et un système d’administration qui puisse concilier à la fois la gloire de l’art et les intérêts du Gouvernement (Paris, Vve Agasse, 1815) ;
  • Projets de reconstruction de la salle de l’Odéon par Peyre fils, architecte du gouvernement, avec les plans originaires de la salle du Théâtre – avec de Wailly (Paris, F. Didot, 1819) ;
  • Projet général de restauration, d’agrandissement et d’isolement du Palais de justice (Vve Agasse, 1836).

Distinctions : chevalier de la Légion honneur (28 septembre 1834), chevalier de l’ordre de Saint-Vladimir de Russie.

Sources : Gabet (Charles) Dictionnaire des artistes de l’école française au XIXe siècle, 1834 ; Académie d’architecture, Dépouillement du bulletin de la Société centrale des architectes ; Lance (Adolphe) Dictionnaire des architectes français, Paris, Morel, 1872 ; Bauchal (Charles) Nouveau dictionnaire biographique et critique des architectes français, Librairie générale de l’architecture et des travaux publics, Paris, 1887 ; Base Léonore (Légion d’honneur).  Date de création : 2016-04-11.

Monument

Inscriptions :

[…] Caroline, PEYRE, née PANCKOUCKE, à Paris le 15 octobre […], morte à Paris le 12 mars […].
Antoine Marie, PEYRE, architecte du Gouvt, chevalier des ordres, de la Légion d’honneur et de Wallonie, né à Paris le 24 février 1770, mort à Paris le 26 février 1843.

Photos


Date de la dernière mise à jour : 24 avril 2023