VICTOR, Claude Victor PERRIN, dit (1764-1841)
France

portrait par Antoine Jean Gros vers 1810 - Château de Versailles
"Beau soleil et belle lune"

Claude Victor Perrin, dit « Victor », nait à Lamarche (Vosges), le 7 décembre 1764, d’un père notaire royal au tribunal de Bassigny. Il entreprend des études de droit, mais ayant peu de goût pour cela, il s’enrôle comme tambour le 16 octobre 1781 au régiment d’artillerie de la Fère. Victor quitte l’armée en 1789 et devient épicier à Valence.

En 1792, l’appel des armes est le plus fort, il reprend du service et s’engage dans le 3eme bataillon de la Drôme. Il est capitaine en août 1792 et lieutenant-colonel des volontaires des Bouches du Rhône. Affecté à l’armée d’Italie, il se bat à Coazara puis au siège de Toulon en 1793. En décembre 1793 il est général de brigade. En 1795-1796, il commande l’avant-garde de l’armée d’Italie sous Bonaparte.

Il combat à Loano, Cossaria, Dego et Mondovi. On le retrouve également à Castiglione. Le 10 mars 1797, il passe général de division. Il se bat à Vérone face à 30 000 autrichiens, puis à la Trébie et à Fossano. Le 18 mars 1800 Bonaparte le place à la tête de l’armée de réserve, Victor joue un rôle primordial à Montebello et à Marengo. Il commande ensuite la Hollande.

Gouverneur de Louisiane en 1802, il ne rejoint pas son poste. Il est envoyé comme ambassadeur au Danemark le 19 février 1805. Mais, il réintègre vite l’armée n‘étant pas doué pour la diplomatie. Il est à Saafeld, Iéna, Graudentz et Friedland comme chef d’état-major de Lannes. C’est à la suite de Friedland qu’il gagne son bâton de maréchal, le 19 juillet 1807.

En septembre de la même année, il part prendre son commandement en Espagne où il bat le général anglais Blake à Espinosa de Los Monteros. Il bat de même l’armée du duc de l’Infantado et remporte la bataille de Medellin le 28 mars 1809. Victor reste en Espagne jusqu’en 1812, où Wellington le bat à Talavera. Pendant la campagne de Russie, il commande l’arrière garde de la Grande Armée à la Bérézina.

En Allemagne il s’illustre à Dresde, à Leipzig et à Hanau. En 1814, lors de la campagne de France, il combat à Brienne, mais ayant tardé à rejoindre Montereau, l’empereur le destitue de son commandement. Vexé, Victor propose alors à Napoléon de servir comme simple soldat. Surpris par cette réaction, Napoléon le place à la tête de deux divisions de la Jeune-Garde.

A la restauration, Victor se rallie à Louis XVIII. Il reste fidèle aux Bourbons pendant les Cent-Jours, rejoignant le Roi à Gand. Il est rayé de la liste des maréchaux par l’Empereur. Après Waterloo, il préside le conseil de guerre chargé de juger les officiers ralliés à Napoléon. Victor vote la mort du maréchal Ney.

Le 14 décembre 1821, il est nommé ministre de la Guerre, le 23 octobre, ministre d’état. Il refuse de se rallier à la monarchie de juillet. Il meurt de maladie à Paris le 1er mars 1841.

Titres : duc de Bellune (septembre 1807), Pair de France (4 juin 1814). Hommages : Un des boulevards extérieur de Paris porte son nom (Paris 18ème).

Sources : -. Date de création : 2005-10-18.

Monument

Le sarcophage est posé sur un très haut catafalque, en marbre. Il est orné des armoiries de Victor et surmonté d’une couronne.

Inscriptions :

Claude Victor PERRIN, duc de BELLUNE, Pair et Maréchal de France, né à La Marche le 1er octobre 1764, mort à Paris le 1er mars 1841.
Guillemine Julienne WOSCH van AVESAFT, Duchesse de BELLUNE, née à Bois-le-Duc (Hollande), morte à Paris le 5 décembre 1831, à l’âge de 46 ans.

Photos


Date de la dernière mise à jour : 11 octobre 2023