PASSEVANT Roland (1928-2002)
France

photo anonyme avec ses parents - Source Archives de la Seine-Saint-Denis

Roland Passevant voit le jour le 18 juin 1928, à Ygrande (Allier). Il adhère en 1943 aux Jeunesses communistes, s’engageant dans la résistance au sein des FTP de l’Allier. Puis il milite dans les organisations du Parti communiste dont il est devenu membre.

Il commence sa carrière journalistique en 1948 à l’Union française de l’information, une agence de presse qui travaille pour la presse communiste, comme télétypiste. Roland Passevant travaille ensuite dans les services techniques de l’Agence France Presse en 1951. Il en est licencié, en 1953, en raison de ses activités de délégué du personnel.

En 1954, il rejoint L’Humanité-Dimanche, puis L’Humanité. Il dirige, à partir de 1963, le service des sports de ce quotidien. À ce titre il suit un certain nombre de Tours de France cyclistes, ses domaines de prédilection étant le cyclisme et la boxe. Il collabore aussi régulièrement à l’hebdomadaire Miroir Sprint. Enquêteur sportif, il publie plusieurs ouvrages sur le milieu de la boxe ou sur Les mystères du sport en RDA.

En 1976, il devient membre de la rédaction en chef du journal du Parti Communiste Français. Il est, cette année-là, un des auteurs d’un ouvrage exposant les propositions du PCF en matière sportive.

Il élargit son domaine d’intervention à la vie politique française, doublant ses reportages pour la presse de la publication de livres dont le premier est Les communistes au quotidien, paru en 1980.

La victoire électorale de la gauche en 1981 a un impact direct sur sa carrière. Le PCF revendique une pluralité des sensibilités politiques dans les rédactions de la télévision. Le gouvernement de Pierre Mauroy impose donc aux dirigeants de celle-ci l’embauche de quelques journalistes communistes.

Nommé à TF1 en octobre 1981, Roland Passevant est dès lors un enquêteur de terrain, en Afghanistan, à Cuba, ou encore lors des Jeux olympiques de Los Angeles. Ses qualités professionnelles lui permettent de devenir codirecteur du service des grands reportages. Mais en 1986, le contexte politique change. « Placardisé », il démissionne en juillet 1987.

Journaliste retraité en 1988, Roland Passevant parcourt la France pour ses enquêtes, publiant plusieurs ouvrages sur le chômage, le déclin communiste et la Résistance. Il meurt le 3 janvier 2002, à Sens (Yonne)

Distinctions : chevalier de la Légion d’honneur (non documentée dans la Base Léonore).

Publications sportives :

  • Les Cerdan, éditions Dargaud (1970) ;
  • Les Verts dans les coulisses du football stéphanois, Éditeurs Français Réunis (1971) ;
  • Les Mystères du sport en RDA, Éditeurs Français Réunis (1972) ;
  • Boxing Business, Éditeurs Français Réunis (1973) ;
  • Le sport en question (en collaboration avec Guy Hermier et Michel Zilbermann), Éditions sociales (1976) ;
  • Même si ça dérange, Robert Laffont (1976) ;
  • Et tu seras champion, éditions La Farandole (1980) ;
  • Combats pour le sport, Messidor (1989)

Essais :

  • Les communistes au quotidien, Grasset (1980) ;
  • Morte par hasard, tout à fait par hasard, Liana Levi (1985) ;
  • Journaliste sous haute surveillance, Messidor (1987) ;
  • Doumeng : du surf sur des millions de dollars (avec Jean-Baptiste Doumeng), Éditions 13 (1987) ;
  • La Mafia du 4e pouvoir, Messidor (1989) ;
  • L’hiver rouge, J et D éditions (1993) ;
  • Résistance rouge et Milice noire, éditions Le Temps des Cerises (1995) ;
  • Golfe, tempête pour la paix, Éditions sociales (1996) ;
  • L’increvable espérance, éditions Bérénice (1996) ;
  • Les Flammes de l’exclusion : insécurité urbaine… l’espérance citoyenne, Le Temps des Cerises (2000).

Sources : L’Humanité Hebdo, 5-6 janvier 2002 ; Le Monde en janvier 2002 (notice nécrologique) ; Base Léonore (Légion d’honneur) ; Wikipedia. Date de création : 2021-11-11.

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Date de la dernière mise à jour : 5 novembre 2023