NICOLET Jean-Baptiste (1728-1796)
France

dessin anonyme - BNF-Gallica

Jean-Baptiste Nicolet nait à Paris, le 16 avril 1728. C’est le fils aîné d’un marionnettiste, maître à danser et violoniste, Guillaume Nicolet (1687-1762), et de son épouse Jeanne Morlon.

C’est aussi le frère de François Paul, dit « Nicolet cadet », connu grâce à la ménagerie de sa veuve, avec un tigre et des singes. Dès 1753, Nicolet ouvre un spectacle de marionnettes aux foires Saint-Germain et Saint-Laurent. Quelques années plus tard, il y joint des acteurs pour représenter des petites pièces. Il y remplit lui-même les rôles d’Arlequin et de financier.

En 1759, il s’établit sur le boulevard du Temple. Il fait représenter des opéras-comiques et des pièces du répertoire de la Comédie-Italienne. En 1763, Nicolet ouvre un théâtre plus vaste, connu sous le nom de Théâtre de Nicolet. Des auteurs comme Pierre Jean-Baptiste Nougaret écrivent pour son théâtre des vaudevilles égrillards.

Dès lors son entreprise grandit de jour en jour. Le 23 avril 1772, il déride le monarque blasé qui lui permet d’appeler désormais son spectacle le Théâtre des Grands-Danseurs du Roi. En 1785, Nicolet emploie 30 acteurs, 20 musiciens et 60 danseurs. En 1792, la troupe se dénomme Théâtre de la Gaîté.

Un an avant sa mort, il cède son théâtre à l’un des acteurs de la troupe, le fameux Ribié. Le répertoire des pièces est énorme : depuis sa création (1753) jusqu’en 1799, on en dénombre plus de 9 000 ! Les principaux auteurs sont Toussaint Gaspard Taconet, Alexandre Robineau dit Beaunoir et Louis François Ribié.

Ses succès donnent naissance à l’adage : « C’est de plus fort en plus fort, comme chez Nicolet ». Il meurt à Paris le 27 décembre 1796. Il repose avec sa fille Alexandrine Hélène Nicolet et son gendre François Charles Bourguignon.

Extrait (du journal Le Figaro 3 février 1884) :

« Un généreux collectionneur, M. Achille Wasset, vient de faire don au musée Carnavalet de la plaque de reconstruction du théâtre de la Gaité, en 1808. Voici, en quelques mots, l’origine de cette plaque : lorsque Jean Baptiste Nicolet fondateur du théâtre de la Gaité au faubourg du Temple, mourut, sa femme, Anne-Antoinette Desmoulins, en confia la direction à son gendre, François-Charles Bourguignon, mari de la plus jeune fille de Nicolet.

Les affaires prospérant à souhait, Bourguignon, continuant la tradition de famille « de plus fort en plus fort », fit démolir le vieux théâtre de Nicolet et élever une nouvelle salle « élégante et bien coupée ». C’est à l’occasion de cette reconstruction qu’est placée sur les fondations la plaque de cuivre dont nous parlons, et sur laquelle on lit l’inscription suivante : Cette première pierre a été posée Le lundi 20 juin 1808 par Anne-Antoinette Desmoulins, Veuve de Jean-Baptiste Nicolet, Fondateur de ce théâtre, François Charles Bourguignon, Directeur du théâtre, et Alexandrine-Hélene Nicolet, son épouse.

La salle a été reconstruite sons la direction et sur les plans d’Antoine-Marie Peyre, architecte du Gouvernement Contrôleur des Bâtiments de la Légion d’honneur L’an 1808 An IV du règne de Napoléon le Grand, Léonard Nizard et Noël Duvey, entrepreneurs et maçons. Avec cette plaque, on déposa dans une boite de plomb les monnaies divisionnaires d’argent de l’année, également données au musée par M. Wasset. Le théâtre de la Gaîté de Bourguignon est entièrement détruit par un incendie le 21 février 1835. »

Sources : Bauer (Paul) Deux siècles d’histoire au Père Lachaise, cimetière et nécropole de Paris, Paris, 2006, p. 601 ; Wikipedia. Date de création : 2016-04-02.

Photos

Monument

Inscriptions :

[…] Jean Baptiste NICOLET […].
Jacques NIVOLET DE TORCY son fils, né le 24 septembre 1764, décédé le […] novembre 1846.
François Charles BOURGUIGNON ancien négociant, né le octobre […] 1763, décédé le […] décembre 1816.
Ici repose Alexandrine Hélène NICOLET mariée à Mons.
F. C. BOURGUIGNON […] février 1774, décédée le 11 mai 1825 […]. Priez Dieu pour elle.
[…] Anne […] janvier 17[…].

Photos


Date de la dernière mise à jour : 5 janvier 2024