Charles Léonce comte de Mornay appartient à la famille de Duplessis-Mornay d’Arqués et d’Yvry, ce compagnon indépendant du Béarnais, héritier d’un beau nom de guerre, Léonce de Mornay porte la cuirasse comme son aïeul Duplessis l’a portée. Né en 1792, il sort en 1812 de l’École militaire de Saint-Germain.
Sous-lieutenant au 8e régiment de hussards, il prend sa part des dangers et des gloires de la retraite de Russie. Le 10 octobre 1813 à Düben (Allemagne), l’Empereur nomme de Mornay lieutenant. Bientôt après, à la bataille de Kùlm (aujourd’hui Chlumec, République Tchèque), un biscaïen blesse de Mornay à l’épaule.
Il se distingue aux batailles de Bautzen, de Dresde et Leipzig. La même année, le général Corbineau appelle de Mornay auprès de lui en qualité d’aide-de-camp. Il devient capitaine en 1814 et c’est en cette qualité qu’on le fait prisonnier à l’affaire de Brienne.
Rentré en France à la paix de 1814, Léonce de Mornay est admis dans la maison du roi et obtient un grade supérieur. Lieutenant-colonel du 2e Régiment de Dragons à la fin de 1815, Mornay obtient en 1833 le commandement des dragons de la Manche qui devinrent le 7e régiment de cuirassiers.
Après avoir exercé pendant douze années consécutives les fonctions de colonel, Léonce de Mornay devient le 31 décembre 1835. Dix ans après, en 1845, il passe lieutenant-général.
Excellent officier de cavalerie, rapide manœuvrier, versé dans tous les détails du métier, le général de Mornay est tout indiqué pour le commandement des camps de manœuvre. Aussi est-il, à plusieurs reprises, appelé à la tête du camp de Lunéville. C’est en qualité de commandant en chef du camp que le général de Mornay préside aux essais tentés pour la réforme des manœuvres de la cavalerie.
Le général de Mornay meurt en janvier 1849 dans sa 57e année.
Distinctions : chevalier de la Légion d’honneur (1813).
Sources : Mullié (Charles) Biographie des célébrités militaires des armées de terre et de mer, de 1789 à 1850, Paris, 1852 ; Base Léonore (Légion d’honneur). Date de création : 2008-10-20.
