Monument aux victimes de DACHAU
France

Le camp de Dachau ouvre dès mars 1933, près de Munich (Bavière, Allemagne), peu après l’arrivée des nazis au pouvoir. Environ 200 000 détenus sont immatriculés dans le camp central et dans les 160 Kommandos. Près de 76 000 meurent. Dachau fournit de la main d’œuvre pour les entreprises de Bavière.

Dachau est le lieu d’internement de catégories particulières de détenus, comme les prêtres, à partir de 1941, ou des personnalités pouvant servir d’otages. Environ 12 500 français passent par Dachau. Parmi eux, il y a 6 000 déportés depuis la France et 2 100 prisonniers de guerre ou travailleurs arrêtés dans le Reich.

Le 29 avril 1945, les troupes américaines libèrent le camp. Mais les nazis ont évacué une partie des détenus, les jours précédents.

Sources : Monuments à la mémoire des déporté(e)s victimes des camps de concentration et d’extermination nazis, Mairie de Paris, 2005. Date de création : 2005-10-20.

Photos

Monument

Le monument est inauguré le 1er juin 1985. C’est l’œuvre des architectes Louis Doco et François Spy. Il évoque la tenue des déportés. C’est un triangle de granit rouge de Finlande soutenu par deux colonnes en granit bleuté de Vire. L’ensemble représente également le passage étroit de la porte du camp que beaucoup n’ont franchi que dans un sens.

La masse du monument exprime la volonté farouche de résistance des déportés face à leurs tortionnaires nazis. Il souligne le statut de résistant de la plupart des déportés français de ce camp, avec un triangle rouge frappé d’un F noir.

Sur le côté droit, une sculpture de Cyrille Troisgros représente deux hommes dont l’un, couché, est accroché à des barbelés.

Inscriptions :

Aux morts de Dachau. Cendres du crématoire.

Nous avons sondé des abîmes en nous-mêmes et chez les autres (Edmond Michelet). [Déporté à Dachau]

(Sur une plaque) 1er juin 1985. Ce monument, érigé par l’amicale des anciens de Dachau, à la mémoire des déportés du camp de concentration de Dachau et de ses Kommandos, a été inauguré par Jean Laurain secrétaire d’état auprès du ministère de la Défense, chargé des anciens combattants et victimes de guerre, Jacques Chirac, maire de Paris, et le colonel Charles Arnoud, président de l’Amicale.
Cette réalisation qui respecte la symbolique et les éléments essentiels du projet initial œuvre de Jacques Songy, vice-président de l’Amicale a été conduite par une commission d’anciens présidée par Edmond Falkuss assisté de Pierre Bellier, Daniel Binet, Jean Dannenmüller, Raymond Le Doriel, Marcel Miquet, Marcel Parrot, Pierre Schillio, L. Eugène Sirvent et Gilbert Wolf.
Conseiller technique Claude Martinez.

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Date de la dernière mise à jour : 20 juillet 2022