MENARD Jean François Xavier de (1756-1831)
France

Jean François Xavier de Ménard voit le jour à Sumène (Gard), en 1756. Il commence sa carrière comme sous-lieutenant surnuméraire et sans appointements au régiment de Savoie-Carignan, le 7 novembre 1775. Il devient sous-lieutenant appointé, le 2 juin 1777. Puis il quitte le service comme lieutenant, le 1er septembre 1777, et se retire à Sumène.

Il s’engage comme Capitaine dans les volontaires de Luxembourg, au service de la Hollande, le 25 avril 1782. Ménard est élu administrateur du département du Gard par 347 voix sur 397 votants, le 4 juin 1790. Il devient député du Gard à l’Assemblée Législative, par 353 voix sur 423 votants, le 8 septembre 1791.

Il sert comme capitaine au 78e d’infanterie, le 12 janvier 1792 puis à l’armée du Nord. Ménard devient aide-de-camp du général Desclozeaux, le 16 juin 1793. Commandant temporaire à Angers, le 24 juillet 1793 jusqu’à mars 1794, il repousse l’attaque des Vendéens le 4 décembre 1793. Il commande l’Arsenal de Paris, 24 juin 1795. Puis il est chef d’état-major provisoire de la 17e division militaire à Paris, le 24 juillet 1799. Il devient adjudant-général chef de brigade, le 30 juillet 1799.

Il sert à l’armée d’Italie, le 24 septembre, puis à la 17e division militaire, le 2 janvier 1800. C’est l’aide-de-camp de Mortier, le 21 novembre. Il devient préfet de la Manche, le 8 février 1801 puis adjudant-commandant, le 3 août 1801. Lors de la répression de la révolte des esclaves en 1802, il est chef d’état-major de Richepanse à la Guadeloupe.

Il revient en métropole, le 9 septembre. Ménard devient général de brigade, le 10 août 1802, puis sert au camp de Brest, le 12 mars 1804, dans la division Maurice Mathieu. Il passe chef d’état-major du 2e Corps de réserve à la Grande Armée, le 25 septembre 1805. Ensuite, il commande le quartier général de la Grande Armée, le 7 octobre 1806, puis Kustrin, du 2 novembre au 26 janvier 1807.

Il commande le contingent badois sous Lefebvre à la Grande Armée, le 23 janvier 1807. Il repousse un détachement de la garnison prussienne de Dantzig à Dirschau le 15 février et s’empare de Dirschau, le 23 février. Puis il prend part, sous Gardanne, au siège de Dantzig et occupe le faubourg de Schidlitz, le 16 mars. Il est blessé dans une sortie de la garnison de Dantzig, le 26 avril 1807 puis il commande la place de Dantzig, le 27 mai.

Il quitte son commandement, le 17 mars 1809. Ménard commande la citadelle de Wurzbourg, en mai 1809. Puis il est à la tête de la 1ère brigade de la 1ere division du 8e Corps en Allemagne, à la place de Lameth, le 22 août. Il passe à l’armée d’Espagne avec sa division, le 1er décembre, commandant la 1ère brigade de la 1ère division (Clauzel) du 8e Corps sous Junot, le 14 décembre. Ménard est ensuite à l’armée de Portugal, le 1er mai 1810. Il reçoit une blessure à la jambe à l’attaque de Sobral, le 12 octobre.

On le met en disponibilité le 29 février 1812. Reprenant du service actif, il est chef d’état-major du 11e Corps, sous Augereau, en Allemagne, le 4 août. Il cesse ses fonctions le 17 février 1813. Il se retrouve chef d’état-major du gouvernement de Francfort, le 12 avril. Puis il passe sous-chef d’état-major du 15e Corps de la Grande Armée, le 3 juin, puis du corps d’observation de Bavière.

C’est le chef d’état-major d’Augereau au 16e Corps de la Grande Armée, le 15 août 1813. Il est blessé sérieusement à Leipzig, le 16 octobre 1813. Il est ensuite Commandant la 4e division de l’armée de réserve des Pyrénées, le 13 décembre. Ménard organise, à Nîmes, une brigade de cinq bataillons de ligne qu’on met sous les ordres du général Bardet, en janvier 1814. Il est mis à la disposition du général commandant la 9e division militaire, 20 juillet.

Mis en non-activité, le 4 février 1815,  il doit organiser les volontaires royaux dans le département de Seine-et-Marne, le 16 mars. Il commande la subdivision de l’Aude aux Cent Jours, du 15 avril au 21 juin 1815, puis il part en retraite, à sa demande, le 4 septembre 1815. Le général se retire à Sumène (Gard), puis à Paris.

Il passe lieutenant-général honoraire, le 8 mars 1818, puis maréchal-de-camp dans le cadre de réserve de l’état-major général, le 22 mars 1831. Ménard décède le 19 juin 1831, à Villiers le Bel (Val-d’Oise). Il repose avec son épouse, née Eulalie Catherine de Boisserolle (1752-1843).

Distinctions : commandeur de Bade (29 février 1808), chevalier de Saint-Louis (29 juillet 1814). La légion d’honneur indiquée sur la plaque commémorative n’est pas documentée dans la Base Léonore.

Sources : Mullié (Charles) Biographie des célébrités militaires des armées de terre et de mer, de 1789 à 1850, Paris, 1852 ; Base Léonore (Légion d’honneur). Date de création : 2007-12-09.

Photos

Monument

La sépulture a été restaurée en 2000, par les soins du Souvenir Français et de l’ACMN (Association pour la Conservation des Monuments Napoléoniens).

Inscriptions :

[…], député à la […]
Malgré ses fonctions civiles et militaires, il a su se concilier l’estime et l’amitié, de ses concitoyens.

(Plaque) Jean François Xavier de, MENARD, 1756-1831, grand-officier de la légion d’honneur, député du Gard 1791, préfet de la Manche 1801, général de brigade 1802, lieutenant-général honoraire 1818.

Photos


Date de la dernière mise à jour : 7 août 2023