MAC-NAB Maurice (1856-1889)
France

Maurice Mac-Nab voit le jour à Vierzon (Cher), au château de Fay, le 4 janvier 1856. Il appartient à une famille d’origine écossaise. Son arrière-grand-père, Edouard Mac Nab (1740-1814), s’installa en France et est à l’origine de la branche. Il était garde du corps de Louis XV, puis s’établit à Sancerre par son mariage et échappa de peu à la guillotine sous la Terreur puis devint conseiller général du Cher sous l’Empire.

Son grand-père, Alexandre (1781-1852), était sous-préfet de Sancerre et épousa, en 1810, Marie-Rose de Francières, originaire de Vierzon, où sa famille possédait le château de Fay. Son père, Edouard (1811-1885), est maire de Vierzon-Villages. Il commence ses études au Petit séminaire de La-Chapelle-Saint-Mesmin, dirigé alors par Mgr Félix Dupanloup, évêque d’Orléans. Il est plus tard employé des Postes.

Maurice Mac-Nab est tout à la fois hydropathe, spirite, bègue (ce qui ne l’empêchera pas d’interpréter ses chansons). Il commence à chanter ses œuvres au café de l’Avenir dans le quartier latin de Paris. Ensuite, il se produit au cabaret du Chat noir, à Montmartre, où il déclame ses « chansons-réclames ». Il y remporte un grand succès avec sa chanson L’expulsion, écrite à l’occasion du vote de la loi de juin 1886 qui interdit aux prétendants au trône de France d’entrer ou résider dans le pays.

Maurice Mac-Nab parodie à cette occasion les invectives censées être proférées par les anarchistes. Mais, c’est en 1887 avec Le Grand métingue du Métropolitain (musique de Camille Baron), qu’il connaît la célébrité. Dans cette chanson il fait parler un ouvrier révolutionnaire ivre, conduit au poste à l’issue d’une altercation avec un mouchard dans un meeting.

Extrait (de l’édition 1981 de Cent ans de chanson française) :

« Curieusement, l’aventure de ce poivrot, plus propre à inspirer un Daumier qu’un Lénine, aura un grand succès chez les militants révolutionnaires. On l’entend encore aujourd’hui lors de certaines manifestations. ».

Mac-Nab est le créateur du genre « en bois ». Mac-Nab, de santé fragile, après avoir écrit une thèse sur la gueule de bois, meurt à l’hôpital Lariboisière, le 25 décembre 1889. Il repose avec son oncle, le général Achille de Penfentenyo de Cheffontaines (1804-1874).

En 1940, sa chanson est là pour donner l’air au Gala du prisonnier (Paroles d’un prisonnier français) :

«Depuis le temps qu’on frottait leurs gonzesses,
Qu’on se couchait ousqu’ils s’étaient couchés,
On s’est dit : Pour qu’il y ait tant de fesses,
Faut-il qu’il y ait, quand même, des prisonniers. »

Œuvres :

  • Poèmes mobiles (1885) ;
  • Poèmes incongrus (1887) ;
  • Chansons du Chat noir (1890), publication posthume.

Hommages : Le théâtre de Vierzon, sa ville natale, porte le nom de Théâtre Mac-Nab.

Sources : Wikipedia. Date de création : 2019-11-08.

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Inscriptions : Aucune le concernant.

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Date de la dernière mise à jour : 8 mars 2022