MAC-MAHON Elisabeth Charlotte Sophie, née de la CROIX de CASTRIES, duchesse de MAGENTA (1834-1900)
France

photo par Levitsky entre 1860 et 1870 - BNF
Epouse du maréchal Mac Mahon

Elisabeth Charlotte Sophie de La Croix de Castries voit le jour à Paris, le 13 février 1834. C’est la fille d’Arnaud comte de la Croix de Castries (1807-1862) et de son épouse, Marie Augusta d’Harcourt.

Elle épouse Patrice de Mac Mahon, le 13 mars 1854, à Paris. Ils auront quatre enfants : Marie Armand Patrice (1855-1927), Marie Eugène (1857-1907), Marie Emmanuel (1859-1930) et Marie (1863-1954).

Quand son époux devient président de la République française, elle devient la Première Dame de la République Française, du 24 mai 1873 au 30 janvier 1879. Elle décide de redonner un côté plus luxueux au palais de l’Élysée, notamment en procédant à des travaux de rénovation. Toujours habillée à la dernière mode, distinguée, elle apparaît comme une femme mondaine, organisant des réceptions au palais, mêlant l’ancienne et la nouvelle noblesse.

Elle a une réelle influence sur le président de la République. Elle soutient, par exemple, le comte de Chambord, prétendant au trône de France. Ainsi, le président suit son conseil en renvoyant, en 1877, le président du Conseil, Jules Simon. Elle joue aussi un rôle dans la crise du 16 mai 1877.

Elle assiste, le 8 janvier 1875, à la soirée de gala inaugurant le tout nouvel opéra Garnier. Elle y joue son rôle d’épouse du président, saluant le roi de Hanovre ou encore la reine d’Espagne, Isabelle II. C’est d’ailleurs pour la visite en France du tsarévitch Nicolas de Russie (futur Nicolas II), qu’elle fait transformer au palais de l’Élysée, la salle de bal (commencée sous le Second Empire) en salle à manger d’honneur. Elle ordonne, en outre, la création d’un service en vermeil pour le palais qui est encore utilisé de nos jours.

Lorsque son mari démissionne, en 1879, elle se retire avec lui dans son château de la Forêt (Loiret). Elle s’éteint à Paris le 20 février 1900. Elle repose avec son grand-père, Armand Charles Augustin, duc de la Croix de Castries (1756-1842), lieutenant général, et avec sa petite fille, la femme de lettres Elisabeth de Miribel (1915-2005).

Extrait (de « L’Elysée: Coulisses et secrets d’un palais » par Patrice Duhamel et Jacques Santamaria) :

« L’Elysée sous Mac-Mahon accueille bals et réceptions où se presse toute la bonne société. La maréchale de Mac-Mahon, qui exerce une influence politique certaine en faveur des légitimistes et du comte de Chambord, est une maîtresse distinguée et très présente. Les têtes couronnées qu’on reçoit au Palais dînent dans le splendide service en vermeil fabriqué à la demande de la maréchale.
Elisabeth créé également, au Palais même, un atelier de lingerie chargé de confectionner des layettes destinées aux nouveau-nés des familles pauvres (Mme Jules Grévy maintiendra cette activité). Mac-Mahon et son épouse affichent tous deux suffisamment de quartiers de noblesse pour que la vie au Palais s’en ressente. Mais le faste qu’ils y déploient est bien différent du luxe ostentatoire qu’imposera un bourgeois enrichi comme Félix Faure. ».

Sources : Wikipedia ; Geneanet. Date de création : 2007-11-02.

Monument

Inscriptions :

Ici reposent Comte Patrick de MAC MAHON […] d’infanterie coloniale, chevalier de la légion d’honneur, […] des T.O.E., médaille […], mort pour la France à Moutounsi (Mauritanie), 30 octobre 1902 – 18 août 1932. Marie Marguerite de MAC MAHON, comtesse d’Hallwin de Piennes, 1 février 1863 – 1 juillet 1954. Marguerite […] FROMSENT, Comtesse de MAC MAHON, 25 avril 1872 – 13 mai 1960.
Élisabeth de Miribel 1915-2005.

Photos


Date de la dernière mise à jour : 11 octobre 2024