LOYSON Charles (1791-1820)
France

Charles Loyson, fils d’un sellier, Julien Loyson, et de Théodose-Sainte Lesuc, nait le 13 mars 1791, à Château-Gontier (Mayenne). Il fait ses études au collège de Beaupréau où il se montre très brillant. A dix-sept ans, il est déjà professeur à Doué-la-Fontaine puis, continue d’enseigner dans d’autres collèges provinciaux.

Il entre à l’Ecole Normale en 1809, après trois années d’études brillantes. Puis il se consacre à sa thèse de doctorat sur « la manière de traduire les poètes anciens ». Bien qu’il reconnaisse lui-même que son opinion comporte quelques paradoxes, il décide que les poètes doivent être traduits en vers. Pour l’exemple, il donne une traduction de Tibulle. On considère Loyson comme le précurseur de Lamartine.

Il chante la naissance du Roi de Rome, mais après l’abdication de l’Empereur en 1814, il écrit le plus naturellement du monde « plus éloquemment et plus sincèrement la chute du tyran et le retour de la royauté ». Le retour de louis XVIII lui procure un poste de chef de secrétariat à la direction de la librairie.

Durant cette période, il rédige des articles au Journal des Débats et au Journal Général de France. Pendant les Cent-Jours, il se fait oublier et part se mettre au vert dans sa ville natale. Il rend alors visite à un ami à Saumur, où il écrit sa brochure royaliste sur « la déclaration de la chambre des représentants ».

La seconde Restauration lui donne un poste de professeur à l’Ecole Normale comme maître de conférences des élèves de seconde année. Mais, au cours du printemps 1816, sa santé se détériore et l’oblige à se reposer dans sa ville natale. Il mettra ce temps à profit pour apprendre l’anglais, passage obligé pour la réalisation de son projet de traduction du « Tableau de la constitution anglaise ».

Il se présente ensuite au concours de poésie où il récolte un accessit et cette épigramme de Victor Hugo : « Même quand l’oison vole ; on sent qu’il a des pattes ». Loyson publie un volume avec quelques élégies qui obtient un franc succès.

Il collabore à des archives philosophiques, politiques et littéraires. Il fait éditer une brochure qui fait sensation : « Guerre à qui la cherche ou petites lettres sur quelques-uns de nos grands écrivains par un ami de tout le monde, ennemi de tout parti » en 1818.

Elle sera suivie la même année par une « Seconde campagne de guerre à qui la cherche ». Il est également l’auteur de plusieurs brochures politiques. Mais tout ce travail finit par l’user. Dès 1818, ses médecins lui prescrivent un repos intellectuel total et un exercice physique d’au moins six heures pour combattre « l’inertie de ses intestins ».

Mais il n’en a cure et continue son œuvre bien que sentant sa fin prochaine. Il décède dans son appartement de la rue du Bac à Paris, le 27 juin 1820.

Sources : Wikipedia. Date de création : 2006-06-07.

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Monument

Inscriptions :

Ici repose le corps, de Charles LOYSON, né à Château-Gontier (Mayenne), le 13 mars 1791, décédé à Paris, le 27 juin 1820. Sa famille, ses amis lui ont fait ériger, ce monument.
Precisa est velut a tenente vita mea, dum adhoc ordirer (Ezechias).
(Latin : Ma vie est aussi précise que ce pourquoi j’ai été ordonné [?] ).
Laura PERET-LOYSON, 1928-1998.
Il faut aussi que la mort vive. Antonin Artaud.

Ici repose, Pauline LOYSON, qui fut la mère de, Hyacinthe LOYSON, décédé à Paris, le 29 7bre 1876, à l’âge de 71 ans, et sa fille, Marie Colombe, décédée à Paris le 1er 8bre 1884, à l’âge de 47 ans. Heureux les cœurs purs car ils verront Dieu.
Ici repose Julien Jean LOYSON, docteur en médecine, chevalier de la légion d’honneur, né à Château-Gontier, le 4 novembre 1801, mort à Paris le 9 juin 1849. In te Domine esperavi, non confundar in aeternum.
(Latin : Nous espérons en toi, Seigneur, je ne serai pas confus pour toujours).
Catherine MILLIET, née CHIGOT, 1945-2004.
Paul Hyacinthe LOYSON, 1873-1921. Il crut, il aima, il lutta.
Pauline CHIGOT, née LOYSON, 1907-1987.

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Date de la dernière mise à jour : 19 juin 2023