LEBAS Jean Baptiste Apollinaire (1797-1873)
France

Polytechnicien qui organise l’érection de l’obélisque de la Concorde

Jean-Baptiste Apollinaire Lebas nait le 13 août 1797, au Luc (Var). De petite stature, polytechnicien, ingénieur de la Marine, il est chargé de ramener et d’ériger l’obélisque de Louxor sur la Place de la Concorde, le 25 octobre 1836, en présence du roi Louis Philippe.

Il utilise un système de contrepoids et les muscles de 350 artilleurs. On dit que pendant toute la durée de l’opération de mise en place, Lebas serait resté dessous, ne voulant pas survivre à un échec. Il est conservateur du Musée national de la Marine. Il meurt le 1er janvier 1873, à Paris.

Extrait (d’un journal) :

25 octobre 1836. Après trois heures de tension et de silence respectueux, l’obélisque en provenance du temple pharaonique de Louqsor est érigé sur la place de la Concorde sous les yeux d’une foule ébahie – environ 200 000 personnes – et du roi en personne, au balcon de l’hôtel de la Marine. C’est alors l’explosion de joie tandis que cent musiciens interprètent les Mystères d’Isis de Mozart.

L’ingénieur Apollinaire Lebas, qui a dirigé les opérations depuis la dépose de l’obélisque à Thèbes jusqu’à sa mise en place à Paris est acclamé et devient alors une figure nationale. Il ne fallut pas moins de sept ans pour démonter l’obélisque, le transporter en bateau, d’une traite, de Louqsor au quai de la Concorde, au centre de Paris… sans le briser.

Ces opérations, que beaucoup pensent impossibles à l’époque, sont conduites à bras d’hommes et avec de simples machines à poulies. Faute de bois et d’ateliers en Égypte, ces machines furent construites en France, sur les plans de l’ingénieur de marine Apollinaire Lebas, et remontées sur place. Elles permettent de coucher l’obélisque puis de le faire glisser sur quatre cents mètres jusqu’au Nil. Là, l’obélisque est chargé sur le Luxor.

Ce navire de transport est aussi construit en France, à Toulon. Il a un fond plat, un faible tirant d’eau et cinq quilles pour supporter la haute mer, ainsi que trois mâts démontables pour pouvoir passer sous les ponts de la Seine. Sa poupe détachable permet de charger le monolithe par l’arrière. Enfin, le 2 janvier 1833, à Alexandrie, le navire de transport est arrimé au Sphynx, la première corvette à vapeur de la marine française, qui va le remorquer à travers la Méditerranée jusqu’à Toulon puis de là jusqu’au Havre à travers le détroit de Gibraltar et l’océan Atlantique. Sur la Seine, le Luxor est halé par un équipage de vingt-huit chevaux jusqu’à Paris. »

Pour voir des détails sur l’érection de l’obélisque sur le site Hérodote.

Distinctions : La légion d’honneur mentionnée dans l’inscription ne figure pas dans la Base Léonore.

Sources : Wikipedia ; Base Léonore (Légion d’honneur). Date de création : 2009-12-12.

Photos

Monument

Jean-Baptiste Lebas repose sous un obélisque en granit, œuvre signée par l’architecte R. Naples et l’entrepreneur Lecointe, mais non datée, et qui comprend une gravure montrant l’érection de l’obélisque de la Concorde.

Inscriptions :

LE BAS, Jean Baptiste, Apollinaire, élève de l’école polytechnique, ingénieur de la marine, conservateur du musée naval, commandeur de la légion d’honneur, né au Luc (Var), le 13 août 1797, décédé à Paris, le 1er janvier 1873.

Louis BANARE, ingr, 1876-1940.
Mme J. BANARE, née M.L. KLEIN, 1882-1951.
Jules BANARE, comdeur Légion d’Honneur, 1873-1957.
Mme Frédéric HENRY, née Clémence BANARE, 1879-1969.
Pascal Bernard SINDZINGRE, 1956-1980.
Mme Bernard GASPARD, née Jacqueline HENRY, 1902-1988.
Béatrice LE DAMANY, épouse RAGUENET, 1949-2005.
Bernard GASPARD, 1893-1981, ingr genal, Ponts et Chaussées, Comdeur, Légion d’Honneur.

J.A.F. LEBAS, élève, de l’école polytechnique, lieutenant de vaisseau, chevalier de la légion d’honneur, des ordres de Pie IX et de Medjidié, médaille d’Italie de Mentana, et du dragon de Chine. MDCCCXXXIV – MDCCCLXXV.

Photos


Date de la dernière mise à jour : 17 février 2023