Robert Kemp voit le jour à Paris, le 8 octobre 1879. Issu d’une lignée d’artistes, Robert Kemp est le petit-fils d’un acteur de la Comédie Française et le fils d’un peintre. Il fait ses études à la Sorbonne, où il a pour professeurs Émile Faguet et Gustave Lanson. Il obtient sa licence de lettres et devient professeur dans l’enseignement libre.
Bien vite, il est attiré par le journalisme et entame une carrière de critique d’art à «L’Aurore». Quand éclate la Première Guerre mondiale, il devient correspondant de «l’Agence radio» auprès du Grand Quartier général. Une fois la paix revenue, il entre à «Liberté», comme rédacteur chargé de la critique littéraire et musicale. Il signe ses articles du pseudonyme de Robert Dézarnaulds.
Entré au «Temps» en 1929, et écrivant désormais sous son vrai nom, il doit succéder à Pierre Brisson en 1934 comme chroniqueur théâtral. Tout en collaborant aux «Nouvelles littéraires» dans la rubrique littéraire, Robert Kemp doit conserver jusqu’à la fin de sa carrière sa tribune du «Monde», qui a succédé au «Temps».
Autorité incontesté en ces deux domaines, il devient le lecteur unique de la Comédie Française. Il est aussi, un temps, président du syndicat des critiques littéraires. Robert Kemp est encore un fervent amateur de musique. Sa bibliographie compte des dizaines de milliers d’articles et de nombreux volumes de chroniques, notes et souvenirs : «Au jour le jour, La Vie des livres, La Vie du théâtre», etc.
On retiendra également deux ouvrages consacrés l’un à sainte Cécile, patronne des musiciens, le second à l’actrice Edwige Feuillère. Robert Kemp est élu à l’Académie Française le 29 novembre 1956, au fauteuil de Louis Madelin. Émile Henriot, qui le reçoit le 27 mars 1958, rend hommage à celui dont il louait la vigueur et qui donnait à respecter en lui «l’image du critique idéal».
Robert Kemp s’éteint le 3 juillet 1959.
Sources : Site l’Académie Française. Date de création : 2009-07-06.
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