KANTUSER Grace, née RENZI (1922-2011)
États-Unis

Grace Renzi nait le 9 septembre 1922, à New York (Etats-Unis). C’est la dernière des onze enfants de Michael  Renzi, ouvrier, et de son épouse Lucia Viscusi, d’origine italienne. Grace dessine et peint dès sa tendre enfance. C’est une excellente élève, boursière tout au long de sa scolarité. En 1940, elle est reçue à Cooper Union et y commence ses études.

Elle décide, en 1941, d’étudier au Queens College, avec Vaclav Vytlacil et avec Robert Goldwater en histoire de l’art. En 1944, elle obtient son diplôme. Après la fin de la Deuxième Guerre mondiale, elle retourne à Cooper Union. Elle profite de l’enseignement d’Hans Hofmann et y obtient son diplôme en 1948.

Elle expose dans des expositions collectives à New York. Décidée à visiter les musées d’Europe, elle travaille pour financer ce projet. Elle enseigne l’histoire de l’art à l’Université Hofstra, en 1950-51, et est aussi assistante à Cooper Union.

En 1951, elle part pour Cuba et y reste un an. Tout en enseignant, elle découvre l’île et se mêle au milieu artistique, faisant connaissance de Wifredo Lam. C’est à La Havane qu’a lieu sa première exposition personnelle. De retour à New York et remise d’une hépatite, elle enseigne à nouveau pour financer son voyage en Europe.

Elle arrive à Paris en septembre 1953. À Montparnasse, elle rencontre le compositeur slovène Božidar Kantušer qui deviendra son mari. Le couple s’installe rue de la Fontaine-au-Roi. En 1955, leur fils Borut naît. Cette même année, elle participe à une exposition de groupe à la galerie du Dragon, à Paris.

Fin 1956, elle se rend à New York après la mort de sa mère. En 1957, de retour en France, elle prend un emploi dans une école de l’armée américaine à Bordeaux (Gironde). C’est là qu’a lieu sa première exposition. En 1958, elle expose à Paris à la galerie l’Antipoète, aux côtés de Jean-Michel Atlan, Jean Fautrier, Hans Hartung et Serge Poliakoff.

Fin 1958, elle obtient un emploi d’enseignante à Fontainebleau où la famille déménage. En 1962, elle participe à l’exposition « Donner à voir 2 » à la galerie Creuze, à Paris, avec Niki de Saint Phalle, Toyen …

Puis elle expose régulièrement dans les salons parisiens. En 1964, une exposition personnelle a lieu à la galerie Marie-Jacqueline Dumay, à Paris. En 1968, a lieu sa première exposition en Yougoslavie, à Portorož.

Elle coorganise, en 1969, une exposition à Fontainebleau, avec, entre autres, John Christoforou, Wifredo Lam, Emil Wachter … En 1969, elle commence à enseigner à l’École internationale Marymount, à Neuilly (Hauts-de-Seine). En 1970, on l’invite à participer à deux expositions en Yougoslavie, à Rijeka et à Piran.

Durant les années 1970, la famille passe les étés à Grožnjan, où elle rejoint une colonie estivale d’artistes. En 1971, les Kantušer quittent Fontainebleau pour Paris. En 1972, elle a une exposition personnelle à l’American Center, à Paris.

De 1973 à 1976, elle est résidente à la Cité internationale des arts où le couple fait beaucoup de connaissances nouvelles. En 1974, à Paris, la galerie Christiane Colin lui organise une exposition personnelle.

En 1979, elle organise une exposition de ses œuvres à la galerie BIMC. Elle participe aussi à une exposition de groupe à la galerie Koryo, à Paris, avec Ung No Lee. En 1980, la galerie Koryo présente ses peintures récentes.

Dans les années 1980, elle a dix expositions personnelles à Kamnik, Ljubljana, Nantes, Paris, Salzbourg et Venise. Elle participe aussi à des expositions collectives, en Allemagne, en Angleterre, au Danemark, aux États-Unis, en Espagne, en France, au Japon, et en Yougoslavie. Elle cesse  d’enseigner en 1982.

Le couple voyage beaucoup, visitant souvent Venise, la Slovénie et la Croatie, mais aussi Vienne. En 1982, a lieu une exposition personnelle à la galerie Veronika, à Kamnik. Elle présente ses œuvres à Venise dans deux expositions personnelles au centre Segno Grafico en 1981 et à la galerie Il Traghetto en 1984.

Après l’affaire Malik Oussékine en 1986, elle commence une série de travaux dédiés à cette tragédie. Elle participe à la Biennale de gravure de Ljubljana, en 1987. En 1988, elle a une exposition personnelle à la Moderna Galerija, à Ljubljana. Au début des années 1990, elle est membre de l’atelier de gravure Bo Halbirk, à Paris.

Elle donne une conférence à l’Université des arts de Berlin en 1991, lors de sa participation à l’exposition « Im Unterschied » à la NGBK. Elle passe à l’acrylique dans ses travaux sur toile pendant les années 1980. Puis elle revient à l’huile, traitant maintenant les couches différemment.

Durant les années 1990, elle a cinq expositions personnelles, à Cuxhaven, Fresnes et à Paris. Ses œuvres apparaissent aussi dans plus de trente-cinq expositions collectives, à Berlin, Chennevières-sur-Marne, Fredrikstad, Grenoble, La Villedieu, Ljubljana, Maastricht, Nantes, New York, Paris, Sarcelles et Ville-d’Avray.

Elle participe aussi à plusieurs livres, ses eaux-fortes faisant notamment partie d' »Épaves », de Daniel des Brosses, poèmes qui inspirent aussi son mari.

Son mari, Božidar Kantušer, meurt soudainement en mai 1999. Elle cesse alors de peindre. En 2000, elle présente ses œuvres dans une exposition personnelle à Grožnjan, à l’occasion d’un hommage à son mari. En 2001, elle coorganise une exposition de groupe au Musée Hofstra, à New York, incluant deux de ses propres œuvres. Elle fait réaliser une gravure originale sur la tombe de Kantušer.

En 2002, elle organise une rétrospective de son travail à la galerie BIMC. Elle apparaît dans le film « Voyage musical en Slovénie » (2004) par François Goetghebeur et dans un film réalisé à Paris par Chen Tan (2004-05).

En 2004 et 2005, elle vend toutes ses toiles à l’exception des œuvres récentes, dans deux ventes aux enchères. En 2007, elle présente sa série consacrée à Malik Oussékine à Givors. Là, les œuvres sont vendues aux enchères, au bénéfice d’ateliers de peinture pour les enfants des quartiers défavorisés.

En 2008 et 2009, bien que se déplaçant difficilement, elle aime passer la journée à Deauville ou à Giverny, en prenant le train. Après sa perte d’autonomie en 2010, elle entre à l’EHPAD Cousin de Méricourt, à Cachan (Val-de-Marne).

Elle y meurt le 4 juin 2011, à l’âge de 88 ans. Elle repose avec son mari, le compositeur slovène, Bozidar Kantušer (1921-1999).

Prix : Prix Art Directors Club (1979) ; Prix Michel de Ghelderode (1987) ; Prijs voor Marineschilderen (1988), à Anvers ; Prix Do Forni (1988), à Venise.

Sources : Wikipedia. Date de création : 2108-08-31.

Photos

Monument

Inscriptions :

Bozidar, KANTUZER, 1921-1999.
Grace KANTUZER, née RENZI, 1922-2011.

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Date de la dernière mise à jour : 19 juin 2023