JOUBERT Joseph Antoine René, vicomte de (1772-1843)
France

Joseph Antoine René Joubert voit le jour le 11 novembre 1772, à Angers (Maine-et-Loire). Volontaire, le 15 septembre 1791, dans le 1er bataillon de Maine-et-Loire, il fait les campagnes de 1792 et 1793 à l’armée du Nord. Il se trouve au siège de Verdun en août 1792 puis combat à Jemmapes. Il devient sergent le 16 du même mois et sergent-major le 19 janvier 1793.

Joubert prend part aux sièges de Maastricht et de Valenciennes en février et mai suivants. Il passe sous-lieutenant, le 25 pluviôse, puis lieutenant, le 2 ventôse an II, à l’armée des Alpes. En l’an 4, il se rend à l’armée d’Italie, où il assiste à la prise de Mondovi et à celle de Ceva. Il combat à Dégo, au passage du pont de Lodi, puis à la bataille de Castiglione en l’an 4.

Il se distingue au passage du pont d’Arcole, en l’an 5, ainsi que le 25 nivôse suivant, à Rivoli, où, à la tête de trente hommes de la 85e demi-brigade, il fait prisonniers 2 000 Autrichiens. Breveté d’un sabre d’honneur en récompense de cette action d’éclat, il passe capitaine, le 9 brumaire an 6. Puis il embarque à Marseille pour l’Égypte.

Là, il participe aux batailles de Chebreiss et des Pyramides. Il passe, le 12 pluviôse an 7, dans le régiment des dromadaires, et fait la campagne de Syrie. Au siège du fort d’El-Arich, il est blessé de deux coups de feu aux deux cuisses. Puis il prend une part brillante aux sièges de Jaffa et de Saint-Jean-d’Acre. Il rentre dans la Basse-Égypte et combat à Aboukir et à Héliopolis.

Il passe aide-de-camp du général de division Lagrange, le 25 ventôse an 9. Puis il revient en France avec l’armée d’Orient. Il obtient, le 9 nivôse an 10, le grade de chef de bataillon dans la 64e demi-brigade d’infanterie de ligne.

Ensuite, avec le 5e corps de la Grande Armée, il fait les campagnes de 1806 et 1807 en Autriche, en Prusse et en Pologne. Il est à la prise d’Ulm, puis il est blessé grièvement d’un coup de boulet à la bataille d’Austerlitz. Il passe colonel le 20 janvier 1806 puis commande le 64e régiment aux batailles d’Iéna, d’Eylau et de Friedland. Ensuite il commande le 30e de ligne à la bataille d’Eckmühl, à la prise de Ratisbonne, à la bataille d’Essling, enfin à celle de Wagram, le 6 juillet 1809, où il reçoit une balle dans la jambe gauche.

Resté à l’armée d’Allemagne, il passe général de brigade, le 6 août 1811. Il quitte alors Hambourg, le 14 octobre, pour se rendre au corps d’observation de l’Océan. Ensuite, placé dans la 11e division d’infanterie pendant la campagne de 1812 en Russie, il participe à la prise de Smolensk, le 17 août. Puis il combat à la bataille de la Moskova, ainsi qu’au passage de la Bérézina les 26, 27 et 28 novembre.

Avec le 2e corps d’observation en 1813, après la bataille Lützen, il combat à Bautzen, à Dresde, à Leipzig et Hanau. Il se replie ensuite sur le Rhin avec les débris du 6e corps. Le 1er février 1814, à la bataille de Brienne, il assure la défense du village de Chaumesnil. Il y soutient les attaques d’un ennemi six fois plus nombreux que les troupes qu’il a à lui opposer.

Il se fait remarquer le 11 février, à la bataille de Montmirail, puis, le 14, à la bataille de Vauchamps. Conservé en activité sous la première et la seconde Restauration, il commande, le 8 août, le département de la Corrèze. Le général Joubert conserve son commandement pendant les Cent-Jours puis est mis en demi-solde le 27 janvier 1816.

Il passe adjoint à l’inspection générale de l’infanterie, dans la 13e division militaire, le 22 août, puis inspecteur général, en 1817. En 1818, appelé au commandement du Morbihan, le 7 avril 1819, il passe, le 21 avril 1820, à celui d’Ille-et-Vilaine. Admis à la retraite le 4 mars 1835, le général Joubert meurt à Paris, le 23 avril 1843.

Titres : baron de l’empire (15 août 1809), vicomte (17 août 1822).

Distinctions : chevalier (27 septembre 1803) ; officier (14 juin 1804) ; commandeur (2 septembre 1812) de la Légion d’honneur ; chevalier de la Couronne de Fer (17 mai 1812) ; chevalier de Saint-Louis (20 août 1815).

Hommages : Son nom figure sur l’Arc de Triomphe (pilier Ouest, 1re et 2e colonnes).

Sources : Base Léonore (Légion d’honneur) ; Wikipedia. Date de création : 2014-02-11.

Photos

Monument

La chapelle est ornée au fronton des armoiries de la famille et d’un vitrail représentant une croix.

Inscriptions : FAMILLE du GENERAL VICOMTE de JOUBERT

(A gauche) Le Général Vicomte de JOUBERT, Joseph Antoine René, commandeur de la légion d’honneur, chevalier de St Louis et de la couronne de fer, décédé le 23 avril 1843.
La Vicomtesse de JOUBERT, née Caroline NOUEL de la VILLESGRIS, décédée le 12 mai 1845.
Melle Caroline de JOUBERT, décédée le 1er mai 1841.
La Vicomtesse Eugène de JOUBERT, née Marie Philiberte SIMONNET, décédée le 27 juillet 1876.
Monsieur René Charles Auguste Baron de JOUBERT, avocat, décédé à Nice (Alpes-Maritimes) le 13 décembre 1877, à l’âge de 29 ans.

(A droite) Antoine Eugène Vicomte de JOUBERT chef d’escadron d’état-major, officier de la légion d’honneur, décédé le 23 juin 1878, à l’âge de 69 ans.
Melle Amélie Marie de JOUBERT décédée le 19 mars 1891, à l’âge de […] ans.
Melle Lucie Catherine BOURGUI[…] décédée le 21 Xbre 1897, à l’âge de […].

Photos


Date de la dernière mise à jour : 5 janvier 2024