JAKOVSKY Anatole (1907-1983)
Moldavie

A l’origine du musée international d’art naïf de Nice

Anatole Jakovsky voit le jour en 1907, à Chisinau (alors appelée Kichineff, en Moldavie, alors appelée Bessarabie et partie de la Russie). Après des études d’architecture à Prague, il s’installe à Paris en 1932. Là, il se lie avec la communauté artistique de Montparnasse et Jean Hélion. Il côtoie le collectif formé autour de Michel Seuphor et de Joaquín Torres García.

Il se passionne rapidement pour le mouvement Abstraction-Création créé en 1931 par Auguste Herbin, dont il rédige la première monographie deux ans plus tard. Ses premiers écrits font l’apologie de plasticiens tels Jean Arp, Mondrian, Georges Braque, Picasso ou Zadkine. Polyglotte, le critique s’illustre également en publiant un article sur Alexander Calder dans les Cahiers d’art.

En 1937, Anatole Jakovsky publie un livre regroupant six essais sur ses amis Arp, Calder, Hélion, Miró, Anton Pevsner et Jacques Seligmann. Calder écrira dans son autobiographie, à propos de cet ouvrage :

« C’est un critique de Bessarabie qui a écrit quelque chose sur chacun de nous. Il s’appelait Anatole Jakovsky. Le texte n’est pas très intéressant ; il s’efforçait d’être poétique et tout ce dont je peux me souvenir est la phrase suivante : « Pas besoin de boussole dans le pays de Seligmann » ».

Anatole Jakovsky écrit un recueil de poèmes, illustré par Robert Delaunay, signé « Anatole Delagrave » : Clefs des pavés (1939). En 1939, il fait la connaissance de Gertrude O’Brady, native d’Evanston, près de Chicago. Il la pousse à peindre, s’émerveille de ses progrès, la comparant bientôt au Douanier Rousseau. En 1944, il amène à la peinture un encadreur, Jean Fous, qui se fera connaître par ses paysages des marchés aux puces parisiens.

Passionné par le palais idéal du facteur Cheval et l’art populaire, Anatole Jakovsky réunit des objets atypiques auprès de brocanteurs et décide de faire découvrir la peinture naïve. Il publie, en 1952, L’Homme-orchestre, le premier livre sur Gaston Chaissac, sorti de l’anonymat l’année précédente grâce à la parution chez Gallimard d’un recueil de ses lettres et poèmes, L’hippobosque au bocage. En 1974, il participe à la découverte de Simone Le Moigne, peintre de la Bretagne intérieure.

Anatole Jakovsky organise également des expositions internationales. Il constitue, peu à peu, un des plus importants fonds d’art naïf. Il le lèguera à la ville de Nice, en 1978. En 1949, il publie son premier ouvrage sur l’art naïf. Il préside, en 1958, le jury de l’exposition d’art naïf de l’Exposition internationale de Bruxelles. Mais son combat pour la cause de l’art naïf l’amène ensuite à renier ses premières amours. Il dénonce « l’impérialisme abstrait » et, chose plus surprenante, aussi l’art brut « où, déclare-t-il, le mot « art » est le plus souvent de trop », reprenant donc contre les artistes défendus par Dubuffet les arguments utilisés auparavant contre les naïfs.

Il décède le 24 septembre 1983 à Paris. Son épouse, Renée Jakovsky-Frère, est solidaire de la donation à la ville de Nice. Veuve, elle lègue le reste de ses collections à la commune de Blainville-Crevon, non loin de Rouen (Seine-Maritime).

Sources : Wikipedia. Date de création : 2014-03-11.

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Monument

Inscriptions :

Anatole JAKOVSKY 1909-1983.
Mme Anatole JAKOVSKY née Renée FRÈRE 1910-1999.

Anatole JAKOVSKY.
Ecrivain Français.
A consacré toute sa vie à l’Art et fut dès 1942 le fervent défenseur de la Peinture Naïve.

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Date de la dernière mise à jour : 11 mars 2022