GUILLEMOT Maurice (1859-1931)
France

Maurice Guillemot voit le jour le 28 novembre 1859, à Paris Il est d’abord été romancier. Son premier volume pour lequel Dumas fils écrit une préface, Les Lettres d’un amant, parait dans le Figaro.

Il se consacre ensuite au journalisme, débutant au Figaro en 1878. Il y invente les enquêtes, ces interviews auprès des célébrités contemporaines. Ses Villégiatures d’artistes font ainsi pénétrer les lecteurs dans les demeures d’Alphonse Daudet, de François Coppée, d’André Theuriet, d’Émile Zola, de Victorien Sardou. Ces tableaux peints sur le vif retracent l’histoire des écrivains. Plus que des esquisses, des instantanés, ce sont des études littéraires et artistiques parfaites.

Amoureux de Paris, du boulevard, de son mouvement et de sa vie, il produit des Minutes parisiennes restées comme un document des dernières années du 19ème siècle.

En art, c’est un précurseur, louant Chéret et Rodin avant tous les autres. Président fondateur de la Société internationale d’aquarellistes, il organise chaque année, à Bagatelle, des expositions dont le succès est éclatant. Membre de la commission de perfectionnement des Gobelins, il donne également une impulsion nouvelle à cette manufacture de tapisseries séculaires.

Il collabore à de nombreux journaux et revues, le Gaulois, La Petite République, le Petit Parisien, La Liberté, l’Illustration, Gil Blas et le Charivari. À l’époque des Hydropathes, il écrit dans la Revue moderne et naturaliste, le Panurge, et donne ensuite quelques textes dans le Pierrot. Il publie un portrait d’Émile Goudeau, dans le Parisien du 21 avril 1888, alors qu’il dirige ce journal.

Modeste, ennemi de toute réclame et de tout tapage, mais un homme de talent, un « homme de bien », comme disait le 18ème siècle, il est aussi un poète gracieux et un dramaturge applaudi. Mais sa prose éparse n’a jamais été concentrée dans une seule œuvre et son talent, réel, a cédé le pas à sa carrière de journaliste obligé d’affronter le quotidien.

Maurice Guillemot meurt le 12 juillet 1931, à Neuilly-sur-Seine (Hauts-de-Seine).

Publications :

  • Lettres d’un amant, Édouard Dentu (1889) ;
  • La Mort de Pierrot, Édouard Dentu (1889) ;
  • Amour et Deuil, Édouard Dentu, 312 p. (1890) ;
  • Villégiatures d’artistes, Ernest Flammarion, 260 p. (1897) ;
  • Entr’actes de pierres (ill. eaux-fortes de Eugène Béjot), H. Floury, 35 p. (1899) ;
  • Minutes parisiennes, Paul Ollendorff (1901) ;
  • Fleur de mimosa.

Extrait (Louis Vauxcelles) :

« Les pages que Guillemot consacra à Carpeaux, à Rodin, à Puvis de Chavannes, Henri Guérard, Jeanniot, Willette, Rops, Chéret, sont de tout premier ordre. Je ne parle ici que pour mémoire des nombreuses préfaces de catalogues qu’il signa ; Guillemot était l’ami des artistes, et j’en vis plus d’un qu’il obligea discrètement. »

Extrait (Jean Aicard) : « Un chercheur affiné de style. »

Extrait (Maurice Montégut) : « Un beau courage, une grande dignité, un vrai talent. »

Sources : -. Date de création : 2021-09-10.

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Date de la dernière mise à jour : 24 octobre 2021