GROS Antoine Jean, baron (1771-1835)
France

portrait par François Gérard, 1791 - Musée des Augustins, Toulouse (Haute-Garonne)
Auteur des « Pestiférés de Jaffa » (Louvre)

Antoine Jean Gros voit le jour à Paris, le 16 mars 1771. C’est le fils d’un peintre miniaturiste et le jeune garçon fréquente très tôt les artistes. Il développe ainsi ses dons précoces. Gros entre dans l’atelier de Louis David en 1785 et deux ans plus tard, il est admis à l’école de l’Académie de Peinture. Il concourt sans succès pour le Prix de Rome en 1792, avec son «Antiochus voulant contraindre Eléazar à manger un met impur».

L’année suivante, grâce à David, il obtient un passeport pour l’Italie. Il visite au passage le Midi de la France. Il visite également Florence et se fixe à Gênes. Gros fait la connaissance de Joséphine en 1796, venue rejoindre Bonaparte commandant en chef de l’Armée d’Italie. La future Impératrice le présente à Napoléon qui l’affecte alors à la Commission chargée de trouver des objets d’art que les états italiens vaincus doivent à la France au titre de tribut de guerre.

Il parcourt alors l’Italie à la recherche des œuvres destinées à enrichir les collections du Louvre. Il dessine d’après l’Antique, copie les grands maîtres italiens, étudie Rubens. Gros peint des portraits, à Milan celui de «Bonaparte à Arcole» (musée de Versailles). Il illustre Young et Ossian ou évoque «Sapho à Leucate» (salon de 1801).

De par ses fonctions, Gros est initié à la vie militaire, ce qui le forme à devenir l’interprète des hauts faits glorieux du Consulat et de l’Empire. Il rentre à Paris en octobre 1800. Bonaparte lui commande «Les pestiférés de Jaffa» (musée du Louvre) toile accueillie triomphalement au Salon de 1806.

Dans les années qui suivent, Gros se consacre à de grandes compositions dont rêve l’Empereur des français : «La bataille d’Aboukir», exposée au Salon de 1806 (musée de Versailles), «Le champ de bataille d’Eylau», Salon de 1808 (musée du Louvre), «La prise de Madrid», «La bataille des Pyramides», salon de 1810 (musée de Versailles).

En 1811, Gros reçoit la commande de la décoration de la coupole du Panthéon. Il n’achèvera ce travail qu’en 1824 et il doit modifier son programme pour plaire au roi Louis XVIII. A la Restauration, il devient portraitiste du roi et entre à l’Académie des Beaux-Arts. Là, il se heurte à l’influence d’Ingres.

Le retour des Bourbons marque l’apogée de sa carrière, il perd aussi son inspiration épique. Au Salon de 1822, la presse le critique vertement pour ses œuvres allégoriques, passées de mode. Gros est bientôt condamné par le courant romantique et les classiques. Il subit un échec cinglant avec son «Hercule et Diomède» en 1835 (musée de Toulouse).

C’est peut-être ce qui le conduit au suicide, le 26 juin 1835. Il se noie dans la Seine au Bas-Meudon (Hauts-de-Seine). Ce jour-là disparaît le peintre qui, avec Louis David, a le plus influencé les doctrines et les pratiques des artistes du 19ème siècle.

Titres : baron de l’Empire (1824).

Sources : -. Date de création : 2006-03-18.

Photos

Monument

Le tombeau est orné d’un buste en marbre de Jean-Baptiste Debay.

Inscriptions :

GROS, Antoine Jean, né à Paris, le 16 mars 1771, mort à Paris, le 26 juin 1835.

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Date de la dernière mise à jour : 11 juin 2023