GAIL Jean François (1795-1845)
France

Jean-François Gail voit le jour le  à Paris. C’est le fils de l’helléniste Jean-Baptiste Gail et de la compositrice Sophie Gail. Il fait ses études au collège Louis-le-Grand, d’où il sort en 1813. Il devient professeur d’histoire à l’École militaire de Saint-Cyr.

En 1820, il quitte ce poste pour celui de suppléant de son père au Collège de France. Il enseigne aussi l’histoire au collège Saint-Louis.

En 1819, il partage le prix de l’Académie des Inscriptions avec le bibliothécaire de la ville de Paris, Pierre Nicolas Rolle. Son mémoire parait, en 1821, sous le titre de Recherches sur la nature du culte de Bacchus en Grèce. Sa Dissertation sur le Périple de Scylax (1825) est le prélude d’une vaste entreprise.

La collection d’Oxford de John Hudson connue sous le nom de Geographicae Veteris Scriptores Graeci minores est devenue rare. Gail veut reproduire ce répertoire et le mettre à jour des connaissances et de la critique modernes.

Il en commence, en 1826, la publication, sous le titre de Geographi Græci minores ; Hudsonianæ editionis integras cum Dodwelli dissertationibus edidit suasque et variorum adjecit, textum denuo recensuit, versionem latinam recognovit J.-F. Gail.

Trois volumes seulement, contenant les Périples d’Hannon et de Scylax, des fragments de Dicearque et de Scymnus de Chio, le Stadiasme de la Méditerranée, et les deux Périples anonymes du Pont-Euxin, paraissent.

En même temps, il rend un éminent service à la littérature grecque. En effet, il entreprend, avec son ami Edme Paul Marcellin Longueville, la traduction de la Grammaire raisonnée de la langue grecque par Auguste Matthiæ (1831-1842).

Il laisse, enfin, sa Lettre à M. Osann, contenant l’examen de plusieurs passages d’auteurs grecs (1830).

Musicien, il se fait aussi remarquer par quelques compositions sur des motifs d’airs italiens et allemands. Poète,  il a une production gracieuse et facile. On lui doit notamment des  paroles pour les chansons de Luigi Cherubini et le livret de la cantate Sardanapale pour Hector Berlioz (1830), la dernière des quatre tentatives de ce dernier pour le prix de Rome.

Son texte pour la cantate du prix de Rome d’Hippolyte Raymond Colet (Entrée en loge, 1834) vaut le succès à ce compositeur. Dans ses Réflexions sur le goût musical en France (1832), il critique les compositeurs français éblouis par le succès de Gioachino Rossini et tentés de l’imiter.

Enfin, il contribue à la publication et au succès de plusieurs recueils périodiques : Le voleur, Le journal des enfants, etc. Sa mort prématurée ne lui laisse pas le temps de terminer une traduction en vers du fabuliste Babrius. Son ami Longueville la publie, après sa mort, sous le titre Fables de Babrius traduites en vers français (1846).

Il meurt le , à Paris. Il repose avec son père, l’helléniste  Jean-Baptiste Gail (1755-1829), et sa mère, la compositrice Sophie Gail (1775-1819).

Sources : Wikipedia. Date de création : 2023-04-24.

Monument

Inscriptions : Aucune le concernant.

Photos


Date de la dernière mise à jour : 12 juin 2023