Pierre Fredet voit le jour le 2 avril 1870 à Clermont-Ferrand (Puy-de-Dôme). C’est le fils d’un médecin interne des hôpitaux de Paris qui retourne travailler dans son Auvergne natale.
Il fait ses études secondaires au lycée de Clermont-Ferrand où, en philosophie, il est un des élèves de Bergson. Externe à Paris en 1891, il est interne deux ans plus tard. Préparateur du professeur d’anatomie en 1894, il passe aide d’anatomie en 1895, puis prosecteur à la faculté en 1898.
Il passe sa thèse l’année d’après et devient chef de clinique de Duplay à l’Hôtel-Dieu, en 1900. Dès lors, il s’oriente vers des études anatomiques et prépare son agrégation d’anatomie. Malgré l’échec qui s’ensuit, il devient chirurgien des hôpitaux en 1907 puis médecin chef du réseau PLM en 1914 et chef de service en 1919 à la Pitié.
En 1919, il est médecin-major de 2e classe en réserve au service de santé du gouvernement militaire de Paris.
Il mène des recherches sur les artères de l’utérus, sur la morphogenèse et la morphologie du péritoine, sur l’ostéosynthèse, sur le traitement des fractures de la rotule et la résection extra-capsulaire du genou chez l’adulte. Mais il travaille aussi sur l’anesthésie, et à ce titre, il est, à partir de 1934, vice-président de la société d’anesthésie. Il en préside la première séance de la reprise des travaux après la Libération, en 1946.
C’est l’auteur du rapport lors du premier congrès de la société internationale de chirurgie, en 1932, ou encore du rapport intitulé « Les conditions générales de la chirurgie chez les diabétiques », prononcé en 1936 au congrès français de chirurgie.
Membre de la société de chirurgie en 1918, il en est le dernier président. En effet, c’est en 1935, sous sa présidence, qu’elle devient l’académie nationale chirurgie. Il appartient aussi à la société de gastro-entérologie qu’il préside en 1935.
Il est élu membre de l’Académie de médecine pour la section de chirurgie, le 3 mars 1936. Durant l’Occupation, il demeure dans sa propriété de Marcaloups, près de Thiers (Puy-de-Dôme). Il consacre plusieurs années aux études historiques, notamment en préparant une monographie sur Quesnay.
Il est enfin expert près du tribunal de la Seine et membre du tribunal des Pensions de la Seine. Habitant 124 rue de Courcelles, à Paris (17ème), il décède le 29 mai 1946, à Paris.
Publications :
- Recherches sur les artères de l’utérus, Paris (1899) ;
- Maladies du cou – avec Joseph Arrou et Ernest Desmarest, Paris, J.-B. Baillière et fils (1913) ;
- Titres et Travaux scientifiques du docteur Pierre Fredet, Paris, Masson (1936).
Distinctions : chevalier (1919), officier (1928) de la Légion d’honneur ; officier d’académie.
Hommage : Une opération chirurgicale, relevant de la pylorotomie extra-muqueuse et qu’il a mise au point, porte son nom.
Sources : CTHS – Fredet. Date de création : 2025-11-24.
