DULAC Germaine, née SAISSET-SCHNEIDER (1882-1942)
France

Germaine Dulac, née Germaine Saisset-Schneider, voit le jour le 17 novembre 1882 à Amiens (Somme). Considérée comme sensible, généreuse, indépendante, possédée par la passion de la recherche et du neuf, Germaine Dulac est parmi les premières en France à envisager le cinéma comme un grand art auquel elle va se consacrer dès 1916.

Elle épouse en 1905 Albert Dulac, agronome socialiste et futur romancier. Sa vie professionnelle commence en 1906 au journal féministe La où, jusqu’en 1913, « elle rédige principalement des portraits de femmes et des critiques de théâtre ». Elle écrit également quelques pièces de théâtre. En 1916, elle fonde avec Irène Hillel-Erlanger une maison de production, la DH Films.

Après avoir manifesté ses dons émotionnels et plastiques, dans Les Sœurs ennemies (1915) et Venus Victrix (1917), elle réalise, d’après un scénario de son ami Louis Delluc, La Fête espagnole, et devient une des fortes personnalités de la première avant-garde.

Dès 1920, elle publie de nombreux écrits historiques aux vues nouvelles et pénétrantes. Après La Mort du Soleil (1921), elle accomplit son chef-d’œuvre avec La Souriante Madame Beudet (1923), critique de la vie conjugale petite-bourgeoise ou, en termes modernes, de « l’incommunicabilité du couple ».

Après 1924, elle milite aussi avec ardeur pour répandre l’amour du cinéma et contribue à développer les ciné-clubs. Plus tard, elle rejoint la « seconde avant-garde », avec La Coquille et le Clergyman (1928) (d’après Antonin Artaud), puis elle réalise des symphonies d’images, alliées à la musique, avec Disque 927 (1927) (d’après Chopin) ou Thèmes et Variations (1928).

Quand le cinéma parlant empêche dorénavant une production totalement indépendante, elle préfère se consacrer aux actualités. De 1933 à sa mort en 1942, elle est directrice adjointe des Actualités Gaumont. Germaine Dulac décède le 20 juillet 1942, à Paris. Elle repose avec son père, le haut fonctionnaire Virgile Raymond Saisset-Schneider (1844-1926), et son oncle, le général Pierre Maurice Saisset-Schneider (1849-1921).

Courts métrages :

  • Les Sœurs ennemies (1915) ;
  • Venus Victrix (1917) ;
  • Dans l’ouragan de la vie (Vénus victrix) (1917) ;
  • Géo, le mystérieux (1917) ;
  • La Jeune Fille la plus méritante de France (1918) ;
  • Âmes de fous (1918) ;
  • Le Bonheur des autres (1919) ;
  • Malencontre (1920) ;
  • Werther (1922) ;
  • Âme d’artiste (1924) ;
  • Antoinette Sabrier (1927) ;
  • L’Invitation au voyage (1927) ;
  • La Princesse Mandane (1928) ;
  • Thèmes et variations (1928) ;
  • La Germination d’un haricot (1928) ;
  • Disque 957 (1928) ;
  • Danses espagnoles (1928) ;
  • Ceux qui ne s’en font pas (1928) ;
  • Étude cinégraphique sur une arabesque (1929) ;
  • Celles qui s’en font avec deux chansons de Fréhel (1930) ;
  • Je n’ai plus rien (1934).

Films (moyens métrages) :

  • La Cigarette (1919) ;
  • L’Invitation au voyage (1927) ;
  • La Coquille et le Clergyman (1928)

Films (longs métrages) :

  • La Coquille et le Clergyman (1928) ;
  • La Fête espagnole (1920) ;
  • La Belle Dame sans merci (1921) ;
  • La Mort du soleil (1921) ;
  • La Souriante Madame Beudet (1923) ;
  • Gossette (1923) ;
  • Le Diable dans la ville (1924) ;
  • Âme d’artiste (1924) ;
  • La Folie des vaillants (1926) ;

Publications :

  • Écrits sur le Cinéma (1917-1939), textes réunis par Prosper Hillairet, Paris Expérimental (1994).

Distinctions : La Légion d’honneur mentionnée sur l’inscription ne figure pas dans la Base Léonore.

Sources : Silberschmidt (Catherine) Germaine Dulac, mythe et rythme, dans Cahiers du cinéma, no 602, juin 2005, p. 80 ; Bauer (Paul) Deux siècles d’histoire au Père Lachaise, cimetière et nécropole de Paris, Paris, 2006 ; Base Léonore (Légion d’honneur). Date de création : 2016-04-19.

Photos

Monument

Inscriptions : SAISSET-SCHNEIDER

Germaine DULAC, née, SAISSET-SCHNEIDER, 1882-1942, officier de la Légion d’Honneur, cinéaste, metteur en scène.

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Date de la dernière mise à jour : 18 janvier 2023