DEMARQUET Eloi (1796-1870)
France

Aide de camp de Simon Bolivar, héros des indépendances de l’Amérique du Sud

(Charles) Eloi Demarquet voit le jour le 13 juin 1796. Il devient officier et combat pour Napoléon. C’est probablement à Waterloo qu’il perd trois doigts dans la bataille. Il rejoint Bolivar assez tôt : c’est une des principales figures mentionnées à la bataille de Carabobo (Colombie, 1821).

En Équateur, il se lie d’amitié avec Jean-Baptiste Boussingault, qui deviendra plus tard un célèbre chimiste et laissera des mémoires qui décrivent à la fois son séjour en Amérique du Sud et ses relations avec Eloi Demarquet :

« J’avais été très proche de Demarquet, que j’avais connu à Quito, où il s’était marié. … C’est en Jamaïque qu’il a rencontré Bolivar, après qu’il [Bolivar] ait été obligé de partir, après avoir été vaincu à Carthagène par les troupes de Morillo. C’est là que Bolivar recruta plusieurs militaires français qui devaient le suivre à son retour au Venezuela.

Demarquet devient son premier aide de camp, il fait toutes les guerres d’indépendance, à partir de 1816 ou 1817, il accompagne le Libérateur dans la campagne du Pérou…

Demarquet était un honnête homme dans tous les sens du terme. Au cours de sa difficile et dangereuse carrière, il souffrit beaucoup dans le milieu où les circonstances l’obligeaient à vivre ; il avait une bonne humeur enchanteresse, ce qui n’excluait pas une grande sensibilité. »

Le 26 juillet 1822, il est déjà suffisamment proche de Bolivar pour être l’une des rares personnes présentes à la conférence de Guayaquil (Equateur), lorsque Bolivar et José de San Martín se rencontrent. Selon Lafond de Lurcy, il agit comme secrétaire de Bolivar à cette occasion.

En 1823, il épouse Manuela Fernandez-Salvador, fille du juriste José Fernández Salvador, et s’installe à Quito (Equateur). Le père de la mariée est également un proche collaborateur de Bolívar.

Lors de la répression de l’insurrection de Pasto (Colombie, 1823), il signe de nombreux ordres au nom de Bolivar. Il semble avoir été l’un des principaux agents travaillant pour le soutien de Bolivar comme dictateur, notamment en 1826. Lorsque la maîtresse de Bolivar, Manuela Sáenz, entreprend un périlleux voyage de Quito à Bogota (1827-1828), il lui sert d’escorte.

Pendant le conflit colombo-péruvien sur Guayaquil, c’est le représentant de Bolivar auprès du gouvernement péruvien (1829). Il devient colonel en 1829. Bolivar le recommande pour la légation de Hollande, mais la démission puis la mort de Bolivar (1830) empêchent sa nomination.

Après la mort de Bolivar, Demarquet sert le général Florès, le premier chef du nouveau pays qu’est l’Équateur puis se retire. Il se lance alors dans les affaires.

Jean-Baptiste Boussingault raconte : « Avant la mort du général Bolivar, il avait déjà quitté le service, fait des affaires à Quito, Lima, Choco, gagné une assez bonne fortune et est venu vivre à Paris, avec sa famille… ».

Eloi Demarquet finit ses jours à Paris et y décède le 27 février 1870. Son fils aîné, Carlos, deviendra un homme politique équatorien, chef du canton de Quito (Jefe Politico) de 1886 à 1892.

Sources : Wikipedia (anglais). Date de création : 2022-05-17.

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Monument

Inscriptions : Famille […] DEMARQUET

[…]

Ici reposent […] DEMARQUET, […].

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Date de la dernière mise à jour : 27 octobre 2023