CRESPIN Régine (1927-2007)
France

Une magnifique soprano puis mezzo-soprano

Régine Crespin voit le jour le 23 février 1927 à Marseille (Bouches-du-Rhône). Son enfance est à la fois affectée par la seconde guerre mondiale et la tendance à l’alcoolisme de sa mère. Régine Crespin commence à prendre des cours de chant à l’âge de seize ans. Mais si elle excelle en chant, elle échoue en revanche à son baccalauréat.

Repérée grâce à un concours organisé par une revue (Opéra), Régine Crespin suit les cours du ténor Georges Jouatte au Conservatoire de Paris, où elle reçoit les premiers prix d’opéra, opéra-comique et chant. Régine Crespin débute à Reims en 1948 dans «Charlotte». Elle entre en 1951 au Palais Garnier et à l’Opéra-Comique.

Tout en peaufinant les rôles de «Tosca» ou du «Chevalier à la rose», qui devient l’un de ses rôles préférés, elle sert l’opéra français dans les «Dialogues des Carmélites» de Francis Poulenc ou «Les Troyens» d’Hector Berlioz. Elle a une voix puissante au timbre clair, un phrasé tout en nuances, une prononciation parfaite et une grande délicatesse d’interprétation.

En 1957, André Cluytens l’impose auprès de Wieland Wagner pour chanter dans «Parsifal» à Bayreuth, rôle qu’elle prépare auprès de Germaine Lubin. Elle interprète ensuite à Bayreuth les grands rôles wagnériens. En 1962, elle chante pour la première fois au Metropolitan Opera de New York dans Le «Chevalier à la rose». Elle interprète «Brunhilde» dans «L’Anneau du Nibelung» dirigé par Karajan au Festival de Pâques de Salzbourg en 1967 et 1968.

Elle excelle également dans le répertoire des lieder et des mélodies. Ses récitals et enregistrements des «Nuits d’été» de Berlioz et de «Shéhérazade» de Ravel (sous la direction d’Ernest Ansermet), mais aussi de Robert Schumann, Henri Duparc, Gabriel Fauré, Poulenc ou Joseph Canteloube, sont unanimement célébrés. Régine Crespin aborde aussi parfois quelques rôles de mezzo (Madame Flora» du «Médium», etc.) et chante les grands rôles d’Offenbach. Elle incarne, par exemple, «La Grande-Duchesse de Gérolstein» avec Robert Massard.

Régine Crespin enseigne au conservatoire de Paris à partir de 1976, jusqu’en 1992. Elle fait ses adieux à la scène en 1989 et 1990. Elle se retire de la vie d’artiste en 1989 mais continue à enseigner jusqu’à la maladie qui l’emporte, le 5 juillet 2007 à Paris.

Distinctions : chevalier des Arts et des Lettres. Hommages : Le pépiniériste Georges Delbard a créé une rose à son nom.

Sources : -. Date de création : 2007-09-27.

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Date de la dernière mise à jour : 1 août 2021