COURNET Frédéric (1837-1885)
France

Frédéric (Etienne) Cournet voit le jour le 1er janvier 1838, à Lorient (Morbihan). Il appartient à une vieille famille bretonne. C’est le petit-fils d’un capitaine au long cours et le fils d’un officier de marine, républicain militant, actif lors de la Révolution de 1848.

Au coup d’état de 1851, ce dernier doit se réfugier à Londres où Emmanuel Barthélémy le tue malheureusement dans un duel resté célèbre.

Frédéric Cournet fait ses études à Lorient, puis entre dans le commerce. Pendant quelque temps, il appartient à l’administration des Chemins de Fer du Midi. Il est ensuite directeur du Casino d’Arcachon.

Frédéric Cournet s’installe à Paris et se mêle dès 1863 au mouvement républicain et écrit dans les petits journaux démocratiques de la rive gauche. Etant employé dans une compagnie de navigation transatlantique, il quitte la France de 1865 à 1868. Lorsqu’il revient en France, il prend part aux luttes du parti avancé contre l’Empire.

Il entre comme secrétaire de la rédaction au journal Le Réveil, dirigé par Charles Delescluze, il s’y fait remarquer par sa virulence et la vivacité de ses polémiques. Il est arrêté une première fois par ordre de M. Pinard, ministre de l’Intérieur, à la suite de la manifestation sur la tombe du député Baudin.

On le conduit de nouveau à Mazas le 13 juin 1868 et on le garde au secret pendant deux mois sans lui faire connaître le motif de son arrestation. Il est incarcéré une troisième fois en 1870 sous la prévention de complicité dans le fameux complot de Blois, après cinq mois de préventive, on doit l’acquitter, faute de preuves.

Pendant le siège de Paris, il commande un des bataillons de marche du 18e arrondissement. Il se distingue dans les combats d’avant-poste, à Bondy et à Drancy. Il se fait élire, le 8 février 1871, député à l’Assemblée nationale de Bordeaux. Frédéric Cournet siège à l’extrême gauche, il vote le 1er mars contre les préliminaires de paix.

Survient l’insurrection de la Commune de Paris, Frédéric Cournet se prononce pour le Comité central et est élu membre de la Commune de Paris le 26 mars 1871. Le 30 du même mois, il donne sa démission de député. Il fait partie, pendant la Commune, de la commission de sûreté publique, puis de la Commission exécutive. Il remplace, enfin, Raoul Rigaud à la préfecture de Police, le 24 avril.

Quelques jours après l’entrée des Versaillais dans Paris, il parvient à quitter la France et s’exile à Londres. En septembre 1872, il assiste, comme délégué, à la réunion du Conseil général de l’Internationale à La Haye. Il réside en Suisse et revient à Paris lors de l’amnistie en 1880. En 1881, il collabore au journal Ni Dieu, ni Maître, puis dirige à Lyon, une feuille socialiste-révolutionnaire.

Frédéric Cournet décède le 23 mai 1885 à Paris, d’une maladie de gorge. Ses obsèques qui ont lieu un jour après celles de M. Amouroux, autre membre de la Commune, donnent lieu à des incidents.

Sources : -. Date de création : 2007-02-03.

Photos

Monument

La sépulture est ornée d’un buste en bronze, signé par la sculptrice Marguerite Syamour et le fondeur Ferdinand Barbedienne, fondeur Paris, CH. C. et daté de 1886.

Inscriptions : Famille COURNET

Frédéric, COURNET, ancien député, de, Paris, 1837-1885, et, membre, de la commune, de Paris 1871.

Photos


Date de la dernière mise à jour : 14 décembre 2022