CORNEAU Alain (1943-2010)
France

photo anonyme au festival de Cannes, 1990

Alain Corneau voit le jour le 7 août 1943, à Meung-sur-Loire (Loiret). De formation musicale, il prévoit d’abord une carrière dans le jazz. Mais il se ravise et fait des études de cinéma à l’IDHEC (aujourd’hui devenue La Fémis). Dans son début de carrière, il réalise le genre policier, mariant une construction et une noirceur souvent considérées comme des hommages au film noir américain, mais en y creusant les psychologies.

Après trois succès commerciaux estimables, il réalise un film coup-de-poing, Série noire. Sa direction d’acteur (Patrick Dewaere, Marie Trintignant, Myriam Boyer, Bernard Blier) laisse sa marque dans le cinéma. Il adapte ensuite un roman historique de Louis Gardel, Fort Saganne. Il réalise le film le plus cher du cinéma français, à l’époque, avec Gérard Depardieu et Catherine Deneuve.

Ce film est fait dans des conditions de tournage difficiles dans le désert mauritanien. Il change radicalement d’atmosphère, de lieu et d’envergure pour adapter le Nocturne indien d’Antonio Tabucchi. Avec l’Inde, une équipe et un budget légers, un traitement intimiste il se consacre à un thème déjà en filigrane dans ses films précédents : le flou autour de l’identité et les quêtes jamais bénignes pour y échapper et se trouver enfin.

Avec le film d’époque Tous les matins du monde, d’après un roman de Pascal Quignard, dont la musique est le premier personnage, il rencontre un succès public et critique inattendu. C’est un sujet quelque peu austère (l’histoire d’un violiste au XVIIe siècle) traité sans emphase, avec un Jean-Pierre Marielle au sommet de son art.

Alain Corneau reçoit pour ce film le César du meilleur film et celui du meilleur réalisateur. Il effectue une nouvelle plongée dans un monde étranger, japonais cette fois, avec son adaptation de Stupeur et tremblements de l’écrivaine belge Amélie Nothomb. L’héroïne semble alors montrer une identité plus mûre et un meilleur recul sur son environnement que les héros de ses premiers films.

En 2004, il reçoit le Prix René Clair pout l’ensemble de son œuvre cinématographique . En 2006, Grégory Marouzé consacre à Alain Corneau un documentaire, Alain Corneau, du noir au bleu. Celui ci retrace le parcours du cinéaste et aborde sa mise en scène, ses influences et ses thèmes fondateurs.

En 2010, il reçoit le Prix Henri-Langlois pour l’exemplarité de ses choix et de son parcours cinématographique. Ce dernier mêle avec subtilité des films de genres très divers. La quête initiatique du ou des héros est toujours empreinte d’une grande spiritualité mêlée d’humilité et de générosité envers l’autre.

Il meurt des suites d’une longue maladie, dans la nuit du dimanche 29 au lundi 30 août 2010. Il repose avec l’actrice Marie Trintignant (1962-2003), fille de sa compagne Nadine Trintignant.

Sources : Wikipedia. Date de création : 2010-09-20.

Photos

Monument

Inscriptions :

Marie TRINTIGNANT 1962 – 2003.
Alain CORNEAU 1943-2010.

Photos


Date de la dernière mise à jour : 22 janvier 2022