CONDORCET, Sophie de GROUCHY, marquise de (1764-1822)
France

Sophie (Marie Louise) de Grouchy serait née au château de Villette, demeure familiale des Grouchy, située sur la paroisse de Condécourt, non loin de Meulan (Yvelines). Elle est la fille aînée du marquis de François Jacques, marquis de Grouchy (1715-1808), et de Gilberte Fréteau (ca 1740-1793).

C’est la sœur du marquis Emmanuel de Grouchy (1766-1847), dernier maréchal promu par Napoléon, et la tante du général et marquis Alphonse Frédéric Emmanuel de Grouchy (1789-1864) et du député et vicomte Ernest Henry de Grouchy (1806-1879).

Elle est tout d’abord vouée à l’Église : elle est chanoinesse postulante du chapitre noble de Neuville-les-Dames, dans la Bresse, de  à l’été 1786. Mais elle préfère se marier. Son esprit brillant marqué par un fort scepticisme religieux, sa beauté et son intelligence séduisent le philosophe Nicolas de Condorcet. Ce dernier est de vingt ans son aîné, et elle l’a rencontré chez son oncle, le président Dupaty. Elle épouse Condorcet le , dans la chapelle du château de Villette, le mariage ayant pour témoin La Fayette.

Sophie de Condorcet s’installe à l’Hôtel des Monnaies où son mari réside comme inspecteur général des Monnaies de France. Elle y ouvre un salon philosophique en 1787 (salon littéraire rival de celui de Madame de Staël, plus mondain, réunissant des aristocrates libéraux), où elle reçoit de nombreux philosophes des Lumières, des encyclopédistes et des étrangers de passage.

Il n’est pas déraisonnable de supposer qu’elle a joué quelque rôle dans le féminisme de son mari, auteur du célèbre opuscule Sur l’admission des femmes au droit de cité (paru le ).

En , ils ont une fille, Alexandre Louise Sophie de Condorcet, qui sera appelée toute sa vie Élisa. Celle-ci épousera, en 1807, le général Arthur O’Connor. Les Jacobins mettent Sophie de Condorcet en accusation puis c’est la mort de son mari, en 1794. Elle connaît alors des jours difficiles et doit tenir une boutique pour pouvoir survivre.

Sophie de Condorcet récupère une partie de ses biens vers 1799. Elle peut alors renouer avec ses activités littéraires et publier les œuvres de son mari. Elle rouvre aussi son salon littéraire qui deviendra un foyer d’opposition durant le premier empire. Sophie de Condorcet meurt le 6 septembre 1822, à Paris.

Œuvres :

  • une traduction de la «Théorie des sentiments moraux» d’Adam Smith (1798) ;
  • Lettres sur la sympathie, adressées à Cabanis, son beau-frère.

En savoir plus sur elle.

Sources : Wikipedia. Date de création : 2005-07-08.

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Inscriptions :

Sophie de GROUCHY, 1764-1822, Marquise de Condorcet.

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Date de la dernière mise à jour : 18 octobre 2023