BERNHARDT Sarah (1844-1923)
France

photo par Félix Nadar, 1864 - BNF-Gallica
Tragédienne, « La divine »

Sarah Bernhardt voit le jour à Paris, le 22 octobre 1844. Elle suit les cours du conservatoire, à sa sortie, elle entre à la Comédie Française en 1862, elle la quitte en 1866 pour entrer à l’Odéon. De sa liaison avec le Prince de Ligne, naît Maurice en 1864, le seul enfant qu’elle aura. Elle a alors vingt ans.

Le père refuse de reconnaître l’enfant. Le prince tentera par la suite de se rapprocher de son fils qui le repoussera sans cesse. Maurice Bernhardt est un jouisseur, un bon vivant ayant deux passions: les femmes et le jeu. Il réclamera sans cesse de l’argent à sa mère, qui ne lui refusera jamais rien.

Elle lui confiera même la direction et la gestion des théâtres qu’elle achètera. Il mènera au bord de la faillite les affaires de sa mère et ira jusqu’à prélever chaque soir la recette pour assouvir ses passions. Il aura, malgré tous ses travers, une relation fusionnelle avec Sarah.

Sarah se révèle dans «Le passant», de François Coppée en 1860. Elle est la reine fabuleuse dans «Ruy Blas» en 1872. Sa notoriété et son triomphe lui valent d’être rappelée à la Comédie Française ou elle joue dans «Phèdre» en 1874 et «Hernani» en 1877. Elle démissionne avec éclat en et crée sa propre compagnie. Sarah part jouer et faire fortune au-delà de nos frontières. Elle fait la rencontre de Thomas Edison à New York où elle enregistre une lecture de «Phèdre» sur cylindre.

En 1893, elle revient en France où elle dirige le Théâtre de la Renaissance, puis le Théâtre des Nations. Elle y incarne «la Dame aux camélias» d’Alexandre Dumas fils. En décembre 1894, elle confie la création de ses affiches à Alfons Mucha et ce, pendant plus de six années, ce qui donne un second souffle à sa carrière.

Suite à un accident de scène, à l’âge de soixante-dix ans, elle est amputée d’une jambe. Elle ne cesse pas cependant de jouer. C’est aussi une des rares actrices du XIXe siècle à tourner pour le cinéma muet. Son premier film est le «Duel d’Hamlet» en 1900.

En tout, elle en tourne huit, dont deux œuvres autobiographiques, le dernier ayant pour titre «Sarah Bernhardt à Belle-Ile» en 1912. C’est une description de sa vie quotidienne. Sa vie est très riche en récits et anecdotes.

On lui prête des bontés pour Gustave Doré, Georges Clarin, Mounet-Sully, Lou Tellegen. Elle se marie, en 1882, à Londres avec un acteur d’origine grecque Aristides Damala. Mais comme ce dernier est toxicomane dépendant, elle le délaisse mais elle en reste malgré tout l’épouse légitime jusqu’à la mort du jeune acteur en 1889, à 34 ans.

Elle apporte son soutien à Emile Zola lors de l’affaire Dreyfus. Elle est l’auteur de nombreuses pièces de théâtre et de quelques livres. Sur la fin de sa vie, on raconte qu’elle dormait dans le cercueil de bois de rose dans lequel elle est inhumée. Sarah Bernhardt meurt à Paris le 22 octobre 1923. Elle repose avec son fils, l’auteur dramatique et directeur de théâtre, Maurice Bernhardt (1864-1928).

Distinctions : Légion d’honneur (1914).

Sources : Base Léonore (Légion d’honneur). Date de création : 2005-11-14.

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Monument

Inscriptions :

Sarah BERNHARDT 1844 – 1923

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Date de la dernière mise à jour : 9 avril 2024