BENVENISTE Jacques (1935-2004)
France

La mémoire de l'eau

Jacques Benveniste voit le jour le 12 mars 1935, à Paris. C’est le fils du docteur Elie Jacob Benveniste (1897-1986) et de son épouse, Alice Catagno (1909-1982). De 1953 à 1960, il étudie la médecine à la faculté de Paris.

À partir de 1965, il travaille à l’Institut de recherche sur le cancer du CNRS, puis, en parallèle, devient chef de clinique à la faculté de médecine de 1967 à 1969. Il exerce alors à la Scripps Clinic & Research Foundation en Californie.

En 1971, il découvre un facteur activateur des plaquettes sanguines, le PAF-Acether, ce qui lui vaut une médaille d’argent du CNRS.

En 1973, il entre à l’INSERM où il poursuit sa carrière. Il y dirige plusieurs unités de recherche et c’est le conseiller de Jean-Pierre Chevènement, alors ministre de la Recherche, de 1981 à 1983.

En 1988, la revue Nature publie le compte rendu de ses recherches où il semble mettre en évidence un phénomène inexplicable, baptisé la «mémoire de l’eau». Benveniste affirme, preuves à l’appui, qu’«un anticorps placé en solution aqueuse peut continuer à provoquer une réaction biologique, alors que la dilution atteint des taux tels que les chances de présence d’une seule molécule de l’anticorps dans la solution deviennent nulles».

Les labos homéopathiques ont, il est vrai, financé en grande partie ses travaux.

Mais la même revue fait peu après appel à deux enquêteurs ­ dont l’un est un illusionniste de renommée internationale ­ pour tenter de révéler des biais méthodologiques de l’expérience du chercheur. C’est une démarche unique dans l’histoire des publications scientifiques. Les deux enquêteurs dénichent quelques fautes qui peuvent, à leurs yeux, expliquer ces incroyables résultats.

C’est alors le début d’une dure bataille. Benveniste se bute, persiste, et s’isole de plus en plus de la communauté scientifique. On ne parle plus de ses recherches mais uniquement de son tempérament obsessionnel.

«L’erreur fait partie du processus scientifique. C’est parce que Newton s’est trompé qu’on a eu Einstein. Je suis ostracisé parce que j’aurais commis une erreur»,

s’insurge-t-il encore, en 2000. Alors que le scientifiques se lassent de son combat, il continue :

«Mes expériences sont en voie de reproductibilité complète».

Ses travaux sont ensuite invalidés scientifiquement et il perd la direction de son laboratoire de recherches à l’INSERM, en 1993. Il meurt le 3 octobre 2004, à Paris, des suites d’une opération cardiaque. Il repose avec son oncle, l’industriel et philanthrope Haïm Jacob Benveniste (1891-1964).

Publications :

  • Techniques de diagnostic en allergologie, avec Corinne Théobald-Segalen, Masson (1985) ;
  • Ma vérité sur la « mémoire de l’eau » (préface Brian D. Josephson), Albin Michel (2005).

Prix : En 1991 et 1998, il se voit attribuer le prix parodique Ig Nobel de chimie.

Sources : Wikipedia. Date de création : 2024-01-30.

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Monument

Inscriptions : Famille J.H. BENVENISTE

Dr Robert Raphael BENVENISTE, 1940-2001.
Dr Jacques BENVENISTE, 1935-2004.
Amos ADAM, 1929-2016.

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Date de la dernière mise à jour : 16 avril 2024