BAYARD Jean-François Alfred (1796-1853)
France

gravure par Marie Alexandre Alophe dans Huart et Philipon Galerie de la presse, de la littérature et des beaux-arts, 1839

Jean-François Alfred Bayard, voit le jour le 17 mars 1796 à Charolles (Saône-et-Loire). Étudiant en droit et clerc d’avoué, Bayard écrit avec passion pour le théâtre et, après plusieurs tentatives, obtient un vif succès au Gymnase, avec la Reine de seize ans (1828). L’un des plus féconds et des plus habiles vaudevillistes de l’époque, il vit dans une étroite intimité avec Eugène Scribe, son camarade dont il est souvent le collaborateur et dont il épouse la nièce.

De l’école de Dancourt et de Picard, il compose avec une extrême facilité, donnant aux divers théâtres, soit seul, soit en collaboration, plus de deux cents pièces dont beaucoup se sont fait remarquer par une gaieté spirituelle, n’excluant pas la sensibilité et la plupart sont la vogue au XIXe siècle. Ce sont, le plus souvent, des vaudevilles ; cependant, il aborde aussi avec succès le drame et même la haute comédie.

Malgré ses nombreux travaux, Bayard consacre une grande partie de son temps à la société des auteurs dramatiques dont, pendant plusieurs années, il est un des commissaires les plus actifs, et en cette qualité il concourt à presque tous les traités passés avec les directeurs des théâtres de Paris. En 1837, frappé par un grand malheur de famille, Bayard accepte, comme une distraction forcée, la direction du théâtre des Variétés qui lui est offerte.

Bien qu’il ne conserve cette place que pendant un court espace de temps, le nouveau directeur n’en signale pas moins son passage par les plus heureux résultats. Il comme d’abord à réhabiliter dans l’opinion publique ce théâtre, qui est tombé au dernier rang des théâtres des boulevards.

Lorsqu’il sent l’impossibilité de concilier ses travaux et ses goûts d’auteur avec les devoirs si assujettissants d’une direction, son dernier acte administratif est encore heureux pour le théâtre des Variétés. En effet, il fait admettre comme son successeur un de ses plus spirituels collaborateurs, son ami Dumanoir, permettant au théâtre des Variétés de reprendre une splendeur dont il a perdu le souvenir.

Bayard publie aussi des articles littéraires dans plusieurs journaux, et des pièces de vers dans plusieurs recueils. Les éditions Louis Hachette ont publié son Théâtre choisi, en 12 volumes, de 1855 à 1858. Il a acquis, en 1839, le célèbre désert de Retz et aime y séjourner à l’écart de l’agitation parisienne. Sa veuve le revend en 1856 à Frédéric Passy. Il meurt à Paris, le 20 février 1853.

Œuvres :

  • La Belle-mère ;
  • Christine ou la Reine de seize ans ;
  • Les Fées de Paris ;
  • Marie Mignot ;
  • Les Enfants de troupe ;
  • Les Premières armes de Richelieu ;
  • La Manie des places ;
  • La Fille de l’avare ;
  • Mathilde ou la jalousie ;
  • Le Gamin de Paris ;
  • Roman à vendre ;
  • Les Trois Bals ;
  • Un ménage parisien ;
  • Un château de cartes, comédies en vers ;
  • Le Mari à la campagne, son chef-d’œuvre.

Distinctions : chevalier de la Légion d’honneur (9 août 1837).

Sources : Vapereau (Gustave) Dictionnaire universel des littératures, Paris, Hachette, 1876, p. 687 ; Base Léonore (Légion d’honneur). Date de création : 2009-12-20.

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Monument

Inscriptions :

[…] BAYARD, […].

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Date de la dernière mise à jour : 2 juin 2023