Né au Mans (Sarthe) le 7 mars 1886, François d’Astier de La Vigerie sort de Saint-Cyr en 1909. Devenu pilote de chasse, il commande plusieurs escadrilles durant la première guerre mondiale et obtient cinq victoires homologuées et sept citations. Après avoir accompli plusieurs missions à l’étranger comme attaché de l’Air, il prend part de 1926 à 1930 à des opérations de guerre au Maroc où il assure le commandement du centre de Fez et celui du groupement d’aviation du Sud. Son action lui vaut d’être promu lieutenant-colonel et de recevoir deux nouvelles citations.
Général de brigade aérienne en 1936, il prend un an plus tard le commandement de la région aérienne d’Aix en Provence, devient titulaire de la chaire de l’aéronautique des hautes études de la Défense nationale puis inspecteur général des Ecoles.
En 1939 il est promu général de corps aérien et il est placé à la tête des forces aériennes françaises sur le front nord (la Z. O. A. N.). En mai et juin 1940, il dirige la bataille aérienne de France. Partisan de replier l’aviation en Afrique du Nord pour continuer la lutte, il est relevé de son commandement et envoyé au Maroc.
Il entre dans la Résistance dès l’automne 1940 et rejoint le général de Gaulle à Londres en novembre 1942. Par décret de la France Libre en date du 1er décembre 1942, il est nommé adjoint du général de Gaulle, commandant en chef des Forces Françaises Libres et membre du Haut comité militaire.
Le 19 décembre 1942 à Alger, il donne à son frère Henri d’Astier de La Vigerie ainsi qu’au comte de Paris l’ordre d’exécuter Darlan. Après le départ à Alger du général de Gaulle, il est nommé commandant supérieur des troupes françaises en Grande Bretagne, puis il est chargé, en 1944, d’étudier et de préparer la participation militaire française aux futures opérations de débarquement, auprès du haut commandement interallié.
Ambassadeur de France à Rio de Janeiro jusqu’en 1946, il milite ensuite politiquement en faveur du retour au pouvoir du général de Gaulle jusqu’à sa mort. François d’Astier de la Vigerie s’éteint le 9 octobre 1956. Il repose dans la sépulture Chobert.
Distinctions : chevalier (11 novembre 1916), officier (8 novembre 1920), commandeur (1 avril 1931), grand-officier de la Légion d’honneur (30 décembre 1939), compagnon de la Libération (comme ses deux frères Henri et Emmanuel), croix de guerre 14-18 et 39-45.
Sources : Base Léonore (Légion d’honneur) ; site des Archives de Paris (Journal des inhumations). Date de création : 2007-02-10.