DOMON Jean Siméon, baron (1774-1830)
France

portrait anonyme, 1830 - Collection Privée

Jean Siméon Domon voit le jour le 2 mars 1774, à Maurepas (Somme). Il entre, le 6 septembre 1791, dans le 4e bataillon de volontaires nationaux de la Somme. Ensuite, on l’envoie, en 1792 à l’armée du Nord. Il y devient lieutenant le 12 mai 1793, puis capitaine le 4 juin suivant.

Amalgamé dans la 2e demi-brigade d’infanterie en germinal an II, il passe en qualité d’aide-de-camp provisoire auprès du général Compère le 12 floréal. Il a un cheval tué sous lui au combat livré à l’abbaye de Flens.

On l’emploie successivement aux armées de Rhin-et-Moselle, de Sambre-et-Meuse, d’Angleterre, du Danube et du Rhin. Au siège de Nimègue, le 18 brumaire an III, l’ennemi parvient, lors d’une sortie, à pénétrer dans le camp français où plusieurs compagnies ont déjà lâché pied. Domon rallie les fuyards et repousse les assiégés dans leurs murs.

Alors que son détachement de hussards fait boire ses chevaux dans la Meuse, 400 hollandais, sortis à l’improviste du fort de Saint-Michel, le surprennent. Il s’élance au milieu des assaillants, les met en déroute et leur fait 22 prisonniers.

Domon ,avec l’armée du Rhin, se trouve à la bataille de Neuwjed. Le 30 vendémiaire an V, il emporte une redoute et son cheval est tué sous lui. Il reçoit plusieurs balles dans ses vêtements, et est cité dans le rapport du général Hoche.

A Dettingen, avec l’armée du Danube, le 4 germinal an VIII, il déploie les talents d’un chef et l’intrépidité d’un soldat. Blessé à la jambe gauche par un éclat d’obus, il a le courage de remonter à cheval et de conserver son poste pendant trois heures.

A la fin de la journée, il voit son général blessé et sur le point d’être fait prisonnier. Avec quelques braves, il parvient à le dégager et a le conduire aux ambulances. Le Directoire, le 1er prairial an VII, l’élève au grade de chef de bataillon. Puis Masséna, le 12 du même mois, le nomme chef d’escadron au 5e régiment de hussards.

Dans le courant de l’an XI, on l’envoie au Hanovre. Employé au 6e corps pendant la campagne d’Autriche, il se trouve à Elchingen, le 23 vendémiaire an XIV. Là, il a le cou traversé par une balle en chargeant à la tête de son régiment sur deux bataillons auxquels il enlève cinq pièces de canon.

Promu au grade de major au 7e régiment de hussards, le 7 janvier 1807, il continue la guerre de Pologne jusqu’à la paix de Tilsitt. Nommé, le 7 avril 1809, au grade de colonel en second, il reçoit l’ordre de conduire le 7e régiment de hussards au 3e corps de l’armée d’Allemagne.

Il combat à la tête de ce corps à Wagram les 5 et 6 juillet, à Znaïm le 10 du même mois, puis devient colonel du 8e Régiment de Hussards le 10 août.

Employé au corps d’observation de la Hollande, en 1810 et 1811, il fait la première partie de la campagne de Russie avec le 1er corps de cavalerie. Il passe général de brigade à Witepsk, le 7 août 1812, en récompense de sa conduite à Ostrowno, les 25, 26 et 27 juillet.

Le général Domon devient alors le compagnon et l’ami de Murat. Ce dernier obtient de l’empereur, le 20 octobre, l’autorisation de prendre Domon à son service avec les titres de lieutenant-général et de capitaine de ses gardes.

Arrivé à Naples au mois de mars 1813, il passe colonel-général de cavalerie du royaume. Puis il repart avec le roi pour prendre le commandement d’une brigade de cavalerie légère à la grande armée.

Blessé grièvement à la jambe en passant le Bober à Lœvemberg, il retourne bientôt à Naples avec Murat. Mais quand il apprend l’alliance de ce monarque avec l’Autriche, il donne sa démission, le 21 janvier 1814. Il revient à Paris le 21 mars où on l’attache à la vieille garde.

A la nouvelle du retour de Napoléon, on l’appelle pour l’organisation des volontaires royaux. Mais il renvoie sa lettre de service en prétextant son incapacité pour mener à bien un semblable travail.

Le 19, un nouvel ordre l’envoie à Châlons-sur-Marne pour y prendre le commandement de huit régiments de cavalerie. Arrivé le 21 dans cette place, il y trouve toute la garnison en pleine défection. Il porte les troupes sur Rethel pour défendre cette partie de la frontière.

Le 6 avril, il obtient le commandement de la 6e division de cavalerie au 3e corps de l’armée du Nord. Il participe  aux combats de Fleurus, de Wavres et de Namur, les 15, 46 et 17 juin. A Waterloo, le 18 juin, sa division, s’oppose au corps prussien puis soutient le premier choc de Blücher.

Quand la retraite est ordonnée, il ramène ses soldats en bon ordre à Paris. Il passe la Loire le 10 août. Puis  Macdonald l’envoie à Montpellier pour licencier cinq régiments de l’armée du Midi. Mis en non-activité le 1er octobre, éloigné de Paris comme suspect, il reçoit l’ordre de se rendre à Péronne (Somme). Il y vit dans la retraite jusqu’à la fin de 1822.

Les préparatifs de la guerre d’Espagne amènent son rappel à l’activité. Il doit, le 12 février 1823, commander une division de cavalerie au 2e corps de l’année des Pyrénées. Arrivé à Baza le 25 juillet, il marche contre Ballesteros, qu’il rencontre le 28 aux environs de Montelegiar. Il seconde parfaitement le maréchal Molitor et fait éprouver à l’ennemi des pertes considérables. Le 28, il quitte Grenade et rentre en France. Il meurt à Paris, le 5 juillet 1830.

Titres : baron de l’Empire (octobre 1809), vicomte.

Distinctions : chevalier (14 juin 1804), officier (3 juillet 1807), commandeur (15 octobre 1819), grand-officier de la Légion d’honneur (29 octobre 1828), chevalier (29 juillet 1814), commandeur de Saint-Ferdinand (20 octobre 1822), commandeur de Saint-Louis (2 novembre 1823).

Sources : Base Léonore (Légion d’honneur) ; Wikipedia. Date de création : 2007-01-11.

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Monument

Inscriptions :

DOMON, Jean Siméon, lieutenant-général, né le 2 mars 1774, mort le 5 juillet 1830.
Worms, Smolensk, la Moskova, Lützen, Baützen.

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Date de la dernière mise à jour : 2 mai 2024