Robert Abirached voit le jour le 25 août 1930, à Beyrouth (Liban).
Il vient à Paris, en 1948, pour y préparer au lycée Louis-le-Grand le concours d’entrée à l’École Normale Supérieure, où il a été admis en juillet 1952. Suivront une agrégation de lettres classiques, en 1956 et, après une longue pause, un doctorat d’état à la Sorbonne, en 1974.
Il édite d’abord, dans la collection de la Pléiade chez Gallimard, les Mémoires de Casanova. Ceci l’occupe pendant trois années.
En 1956, il commence sa collaboration à Études et à La Nouvelle Revue française (NRF) où il donne, jusqu’en 1971, des critiques littéraires et des critiques dramatiques. Il est aussi critique littéraire au Nouvel Observateur, de 1964 à 1967.
Par ailleurs, il publie un essai, Casanova ou la dissipation (prix Sainte-Beuve, 1961) et un roman, L’Émerveillée (1963).
En 1964, il s’engage dans l’aventure du festival de Nancy, fondé par Jack Lang, qu’il va épauler avec force. De plus, il devient directeur littéraire des éditions du « Cercle du Livre précieux » en 1965. Mais il abandonne ces fonctions au bout d’un an pour entrer à la Sorbonne comme assistant en littérature française. C’est là qu’il vit les événements de mai 1968.
L’année suivante, il est chargé d’enseignement à l’université de Caen. Il y crée l’un des premiers Instituts d’études théâtrales. Lorsqu’en 1981, le nouveau ministre de la Culture, Jack Lang, lui propose de rejoindre son département, il accepte avec l’intention de réformer le fonctionnement du théâtre en France. Il demeure pendant un peu plus de sept ans à la direction du Théâtre et des Spectacles.
De plus, il est président de l’Observatoire des politiques culturelles de Grenoble, du Festival des Francophonies en Limousin à Limoges, de la section française de l’Institut international du théâtre méditerranéen, à Marseille, de la commission Théâtre du Centre national du Livre, et, pendant dix, ans du théâtre Silvia-Monfort.
En 1988, il rejoint l’université de Paris Nanterre. Il y dirige le département des arts du spectacle jusqu’en septembre 1999, date à laquelle il prend sa retraite académique. Pendant cette période, il est aussi professeur associé à l’université catholique de Louvain-la-Neuve (Belgique), en 1988-1992 puis professeur d’histoire du théâtre au conservatoire national supérieur d’art dramatique, en 1992-1997.
Il meurt le 15 juillet 2021, à Paris 15ème. Il repose en compagnie de Christine de Baillencourt, dit Courcol (1938-2024), descendante du colonel Charles Joseph de Baillencourt, dit Courcol (1774-1826).
Œuvres :
- Casanova ou la dissipation (prix Sainte-Beuve, 1961) ;
- L’Émerveillée, roman (1963) ;
- Jean Vauthier (1973) ;
- Tu connais la musique ?, pièce de théâtre (1973) ;
- La Crise du personnage dans le théâtre moderne, essai (1978) ;
- La décentralisation théâtrale, ouvrage collectif qu’il dirige en 4 volumes (1992-1995) ;
- Le Théâtre et le Prince, réédité et enrichi d’un second volume sous les titres de L’Embellie (tome I) et d’Un système fatigué (tome II) (2005) ;
- Le théâtre français du XXe siècle, éditions de l’Avant-scène Théâtre (2011)…
Sources : Wikipedia. Date de création : 2025-06-30.