Chone Berger, dit Charles, voit le jour le 9 février 1921, à Brody (Pologne).
Il est membre des Eclaireurs Israélites de France (EIF), à Paris. En juin 1940, pendant l’exode, il rejoint alors, à vélo, les EIF à Saint-Céré (Lot). Puis il va à Charry (près de Moissac, Tarn-et-Garonne) et rallie enfin la ferme-école de Lautrec (Tarn).
Au fil des promulgations des lois antijuives, de jeunes juifs étrangers pourchassés, des étudiants exclus des universités, des jeunes sauvés des camps de Rivesaltes et de Gurs rejoignent Lautrec. Là, la vie se déroule normalement jusqu’à l’arrivée des allemands en zone sud, le 11 novembre 1942.
Début 1943, Gilbert Lesage, chef du Service social des étrangers de Vichy, prévient Robert Gamzon de l’imminence des arrestations des jeunes juifs étrangers. Ce dernier avertit tous les centres des EIF où ces jeunes se cachent munis de fausses pièces d’identité.
Charles Berger devient alors Jean-Louis Baudoin, né à Alger. Après l’arrestation et la déportation de ses parents et de l’une de ses sœurs, il entre en clandestinité. Il crée une planque pour une quinzaine de jeunes à Revel (Haute-Garonne). Puis il dirige des camps volants pour soustraire ceux qui sont menacés d’arrestation et de déportation.
Le 6 juin 1944, suivant les directives, il rejoint le maquis de Vabre et participe à la libération de Castres. Puis il s’engage avec les Corps Francs de Libération (CFL) dans la 1ère armée française, au 12ème régiment de dragons, avec le grade de maréchal des logis.
Après sa participation aux combats de la trouée de Belfort et des monts de Vanne, on le raye des contrôles du corps le 1er janvier 1945 en exécution de la loi du 13 octobre 1944 fixant les modalités de recrutement des étrangers en France métropolitaine.
Il décède le 28 janvier 2019, à Saint-Mandé (Val de Marne).
Sources : https://www.memoresist.org/resistant/chone-berger. Date de création : 2025-08-15.
