Théophile (Etienne Joseph) Thoré, dit William Burger, voit le jour en 1807. Avocat de formation, il participe à la révolution de 1830. Il se jete dans la bataille menée par le mouvement démocratique. Un des plus ardents promoteurs de la révolution de 1848, au lendemain de la victoire, il se voit offrir la direction des beaux-arts. Il décline l’offre pour se consacrer à la rédaction du journal La Vraie république qu’il fonde en mars 1849. Georges Sand collabore, entre autres, à ce journal.
Condamné en mai de la même année pour ses activités révolutionnaires, il s’exile à Bruxelles. C’est à cette époque qu’il adopte le nom de plume de William Bürger (citoyen). Critique d’art, il reprend le flambeau de Diderot, et défend les paysages français et le réalisme en art. Mais l’originalité de son œuvre critique cède entièrement la place à sa redécouverte de Vermeer au cours de ses années d’exil qu’il consacre en grande partie à élucider le mystère de celui qu’il surnomme le «Sphinx de Delft».
C’est à Théophile Thoré, compagnon politique de Pierre Leroux et George Sand, que l’on doit la redécouverte de la peinture hollandaise du XVIIe siècle. Contraint à l’exil en 1849, il part à Bruxelles, visite l’Angleterre et la Hollande. Il découvre les maîtres hollandais, parmi lesquels Vermeer, faisant coïncider ses idées politiques et ses goûts artistiques, voyant un rapport étroit entre la peinture réaliste du XVIIe siècle et la liberté religieuse et politique des Pays Bas.
« Jadis on faisait de l’art pour les dieux et pour les princes. Peut-être que le temps est venu de faire de l’art pour l’homme »
dit-il, et c’est aux maîtres hollandais que Théophile Thoré recommande de se référer. Théophile Thoré s’éteint à Paris, en 1869.
Sources : Wikipedia. Date de création : 2008-12-26.
