HENNEQUIN Jean-François, baron (1774-1832)
France

portrait par Henri Goovaerts - Hôtel de ville, Maastricht (Pays-Bas)

Jean-François Hennequin nait le 3 janvier 1774, à Mont-Marault (Allier). Il entre au service le 25 août 1792 comme lieutenant dans le 2e bataillon du Cher, devenu 132e et 108e demi-brigade de ligne. Il fait les campagnes de 1792 à l’an IV, aux armées de la Moselle et de Sambre-et-Meuse. Promu capitaine le ler thermidor an IV, il sert jusqu’à l’an IX aux armées du Rhin, d’Helvétie et du Danube.

Il se distingue surtout dans les journées des 3, 8 et 9 vendémiaire an VIII, à Muthental. Le 3, à la tête de trois compagnies de grenadiers, il parvient à arrêter les progrès des Russes qui manœuvraient pour couper l’armée française. Hennequin dégage le 1er bataillon de la 108e demi-brigade et une partie de la 50° qui se trouvaient vivement compromis.

Avec ses trois compagnies de grenadiers il culbute une colonne ennemie forte de 3000 hommes. Il la mène tambour battant jusqu’aux portes de Zurich et lui fait éprouver une perte considérable. A l’affaire du 8, la 108e étant chargée d’attaquer le général Souvarow, dans les gorges de Muthental, se voit obligée, par la supériorité numérique de l’ennemi, d’appeler à son secours les trois compagnies de grenadiers qui forment la réserve.

Hennequin engage le combat et le soutient pendant toute la journée avec tant d’acharnement, que les Russes ne peuvent l’emporter. Les grenadiers leur tuent beaucoup de monde et leur prennent 2 pièces de canon. Le lendemain 9, la 53e demi-brigade, qui reçoit l’ordre d’attaquer l’armée russe dans la position avantageuse qu’elle occupait, se voit bientôt forcée de battre en retraite.

Hennequin, qui doit appuyer cette demi-brigade, est déjà en position à l’entrée de la gorge. Il sait inspirer une telle ardeur à ses grenadiers qu’il parvient à arrêter un ennemi qui se croyait déjà vainqueur. Il reprend les canons dont les Russes s’étaient emparés, ainsi que les chariots chargés de nos blessés. Hennequin tue aussi un grand nombre d’ennemis. Il se fait encore remarquer les 13, 15 et 19 de la même année, aux batailles d’Engen, de Moeskirch et de Riberach, et le 12 frimaire an IX à celle de Hohenlinden.

Le premier Consul lui décerne un sabre d’honneur par arrêté du 9 prairial an X. Il est désigné par l’Empereur pour faire partie du collège électoral du département de l’Allier. Il sert à l’armée des côtes de l’Océan pendant les ans XII et XIII. Le 12 fructidor an XIII année, il passe dans les grenadiers à pied de la Garde impériale. Puis il fait avec ce corps d’élite la campagne de l’an XIV, 1806 et 1807 à la grande armée. Il est nommé chef-de bataillon aux fusiliers-grenadiers de la même garde le 16 février 1S07.

Il est en Espagne en 1808 et à l’armée d’Allemagne en 1809. Puis il retourne en Espagne, où il fait la guerre pendant les années 1810 et 1811. Colonel-major du 5e régiment de tirailleurs de la Garde impériale le 24 juin 1811, c’est à la tête de ce corps qu’il combat en Russie et en Saxe pendant les guerres de 1812 et 1813. Il se signale par son intrépidité à la bataille de Dresde. Il y est blessé par un éclat d’obus à la tête, et par un coup de feu qui lui brise la mâchoire inférieure, lui détruit les incisives, et emporte la partie latérale gauche de la langue.

Ces blessures, le mettant dans l’impossibilité de continuer de servir activement, il sollicite sa retraite. Mais l’Empereur lui témoigne la haute satisfaction qu’il éprouve de ses honorables services. Il le nomme général de brigade le 25 novembre 1813. Il l’admet aussi à jouir de la retraite de ce grade.

Hennequin décède à Paris le 23 mai 1832.

Titres : Baron de l’Empire (1813).

Distinctions : chevalier (24 septembre 1803), officier (14 juin 1804), commandeur (28 novembre 1813) de la Légion d’honneur, croix de Saint-Louis (5 octobre 1814).

Sources : Base Léonore (Légion d’honneur) ; Wikipedia. Date de création : 2006-12-31.

Monument

La sépulture a été restaurée en 200 par le Souvenir Français et l’ACNM.

Inscriptions :

A la mémoire, de Jean-François, baron HENNEQUIN, maréchal de camp, commandeur de la légion d’honneur, né à Mont-Marault (Allier) le 3 janvier 1774, mort à Paris le 23 mai 1832 […].

(Plaque) Jean François, HENNEQUIN, 1774-1835, sabre d’honneur, commandeur de la légion d’honneur, colonel-major du, 5e tirailleurs de la garde impériale, baron de l’empire, général de brigade.

Photos


Date de la dernière mise à jour : 2 mai 2024