WOLS, Wolfgang SCHULZE, dit (1916-1951)
Allemagne

Autoportrait grimaçant, 1940

Wols, de son vrai nom (Alfred Otto) Wolfgang Schulze, voit le jour le 27 mai 1913, à Berlin (Allemagne). Son père, Alfred Schulze (1878-1929), est conseiller du gouvernement de la Saxe.

Il commence à travailler dans un atelier Mercedes, à Dresde (Allemagne). Il rencontre des artistes de Dresde comme Otto Dix, Will Grohmann, Fritz Löffler, Fritz Bienert…

Après la prise de pouvoir par les nazis, il part vivre à Paris. Mais là, sans permis de travail, il vit dans des conditions misérables. Il repart, en octobre 1933, pour Barcelone (Espagne). Puis il rejoint Majorque avec Gréty, sa compagne, couturière de mode. Comme il ne répond pas à la convocation au service du travail obligatoire du Reich, c’est un déserteur et un apatride que la police espagnole arrête à plusieurs reprises.

En 1934, avec Gréty, il va s’établir à Ibiza. Là, il travaille occasionnellement comme conducteur de taxi, guide pour étrangers … Vers fin 1935, on l’expulse d’Espagne.

En 1936, il reçoit, grâce à Fernand Léger, un permis de séjour limité. Il tente de vivre de la photographie. En 1937, il reçoit la commande de documenter le Pavillon de l’Élégance et de la Parure, à l’exposition universelle de Paris. Ses photographies de mode et d’intérieurs se vendent comme cartes postales et dans des revues de mode internationales. Début 1937, la galerie de la Pléiade expose ses photographies.

Entre 1937 et 1939, il travaille avec succès comme photographe de portrait : Roger Blin, Max Ernst, Jacques Prévert, Mouloudji, la peintre Sabine Hettner, la danseuse Nina Weichberger, les actrices Sonia Mossé et Nicole Boubant, Adrienne Fidelin (compagne de Man Ray), etc. Il prend aussi des autoportraits, des photographies urbaines et des natures mortes, proches du surréalisme.

Le 3 septembre 1939, au déclenchement de la guerre, on l’emprisonne avec d’autres allemands dans le stade de Colombes (Hauts-de-Seine). Puis on l’envoie dans des camps d’internement : Neuvy-sur-Barangeon (Cher), Montargis (Loiret), Saint-Nicolas, près de Nîmes (Gard), et, enfin, Les Milles (Bouches-du-Rhône).

Les camps inspirent une multitude de dessins et d’aquarelles surréalistes. Le 29 octobre 1940, il est libéré des Milles grâce à son récent mariage avec Gréty,  française par son premier mariage.

De novembre 1940 à décembre 1942, le couple vit difficilement à Cassis (Bouches-du-Rhône). Ils tentent, sans succès, d’émigrer aux États-Unis. Via l’américain Varian Fry, une centaine de ses aquarelles sont mises en vente à New York.

En 1942, quand les nazis envahissent la zone non occupée, le couple se réfugie à Dieulefit (Drôme).  Là, il rencontre l’écrivain Henri Pierre Roché, qui devient un des premiers collectionneurs de ses aquarelles. Il reprend la photographie et commence à peindre à l’huile sur de petits formats. Mais sa dépendance à l’alcool détériore sa santé.

En 1945, de retour à Paris, la Galerie René Drouin expose ses aquarelles. Puis il se lie d’amitié avec Jean-Paul Sartre qui, par la suite, le soutient. Doté par René Drouin de toiles et de peinture à l’huile, il crée alors plus de 40 tableaux.

En 1951, son état de santé s’aggrave. Une cirrhose du foie le force à une cure de désintoxication. Il meurt le 1 septembre 1951, à l’hôtel de Montalembert (Paris 7ème).

Sources : Wikipedia. Date de création : 2022-02-10.

Photos

Monument

Photos


Date de la dernière mise à jour : 22 janvier 2025